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Le Danube en Kayak

(réalisé)
Ratisbonne en Allemagne, Vienne, Bratislava, Budapest, Belgrade, la mer Noire en kayaks gonflables
kayak gonflable
Quand : 01/06/16
Durée : 60 jours
Distance globale : 1194km
Dénivelées : +1208m / -1421m
Alti min/max : 1m/330m
Carnet publié par TigresDeLaDeule le 10 févr. 2016
modifié le 07 janv. 2018
5256 lecteur(s) -
Vue d'ensemble

Le topo : Tulcea - Constanta (mise à jour : 29 nov. 2017)

Distance section : 237km
Dénivelées section : +66m / -64m
Section Alti min/max : 1m/17m

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Le compte-rendu : Tulcea - Constanta (mise à jour : 29 nov. 2017)

Jour 1 :
Nous prenons le train pour Bucarest, où nous décidons de passer la nuit. Nous repartons le lendemain bien reposés et d’attaque pour l’étape finale de notre parcours. Nous prévoyons d’emprunter « Le canal st Georges » pour rejoindre la mer Noire.
Arrivés à Tulcea, nous rachetons des appâts et une ligne à la main supplémentaire pour faire de nouvelles tentatives de pêche.  En effet, Yuga nous avait dit que le delta est une zone particulièrement riche en poisson.
Le Danube nous appelle et nous nous laissons porter par un puissant courant. Nous restons tout de même vigilants pour ne pas nous tromper d’embranchement et récupérer le canal st Georges.
Les berges sont faciles d’accès, nous nous arrêtons vers 20h et jetons notre ligne de pêche à l’eau malgré un temps agité…
Nous subissons un nouveau revers du destin : pas de poisson au menu ce soir.
Tulcea - Constanta
Jour 2 :
Départ à 9h, nous profitons toujours d’un courant favorable et nous adonnons même régulièrement à des petites siestes sur le pont de nos kayak #microsiestes
Le paysage est magnifique, on peut y voir un nombre considérable d’oiseaux de toutes sortes (pélican, hérons surtout parce que le reste on ne connait pas)
Rien de particulier aujourd’hui si ce n’est la découverte d’une ancienne étable dans laquelle nous créchons pour la nuit.
Jour 3 :
Le lendemain matin, après avoir repéré des poissons sur les rives du fleuve, nous jetons chacun notre ligne de pêche. Après quelques minutes d’attente, Guilhem a une touche et pêche un poisson d’environ 25 cm. Après avoir échangé les lignes (par souci d’équité…), c’est à nouveau Guilhem qui pêche un deuxième poisson.
Nous les relâchons et repartons sur le fleuve et atteignons Saint Georges à midi, c’est la dernière ville avant la mer Noire. Un garde côte nous déconseille d’aller sur la mer qui est selon lui trop agitée il serait allé sauver un kayakiste en perdition quelques jours plus tôt à cause de la mauvaise météo.
Nous déjeunons dans la ville et faisons la rencontre d’un hongrois qui descend le Danube en kayak depuis Budapest jusqu’à la mer Noire. Il possède un GPS et nous montre un itinéraire qui permet de rejoindre la mer Noire depuis des rivières. Nous profitons de la Wi-Fi du restaurant pour vérifier que la mer Noire n’est pas peuplée par les requins mangeurs d’homme...
Nous partons ensemble et atteignons la mer Noire le 20 juillet 2016 à 20h. Après quelques minutes au cours desquelles nous profitons de la beauté du paysage et du bonheur d’avoir atteint l’objectif, nous sommes soudainement attaqués par une horde de moustiques (les plus nombreux et tenaces rencontrés jusqu’alors).
Nous montons alors notre tente en courant pour ne pas se laisser piquer et nous couchons (l’un avec les piquets, l’autre avec la toile).
une des rivières qui débouchent sur la mer
une des rivières qui débouchent sur la mer
Arrivée dans la mer Noire
Arrivée dans la mer Noire
Le kayakiste hongrois
Le kayakiste hongrois
Jour 4 :
Ce jour-là, le vent est de face et extrêmement fort, les vagues créées par le vent s’engouffrent dans nos kayaks qui se remplissent d’eau. Nous pagayons à environ 5-7km des côtes. Certaines vagues nous font revenir sur le sable et il nous faut alors redoubler d’effort pour réatteindre la mer.
Nous bataillons ainsi toute la journée, par moment, certains points de repère pris sur les rives (une maison, une dune significative, …) nous font comprendre que l’on ne progresse pas vite.
A la fin de la journée, nous installons nos tentes sur le sable en face de chevaux sauvages (la pression du vent exercée sur la tente du serbe finit par lui casser un piquet).
Nous apprenons que, malgré nos efforts et des heures de kayak, nous avons parcouru seulement une dizaine de kilomètres sur la journée (la pire performance du voyage).
Lieu du bivouac avec les chevaux sauvages
Lieu du bivouac avec les chevaux sauvages
 Jour 5 :
Le lendemain nous prenons la mer par un temps beaucoup plus clément.
Sous les coups de midi nous nous faisons arrêter par la police roumaine (marcel, bob et maillot de bain pour uniforme) pour un contrôle de passeport. Nous profitons de l’accostage pour nous ravitailler en eau.
Le contrôle terminé, les policiers nous proposent de partager une bière avec eux…une bière en appelant une autre nous repartirons deux heures en retard sur notre planning.

Jour 6 :
Au réveil, nous entendons des bruits d’animaux, des cochons sauvages ont mangé nos réserves de nourriture jusqu’aux emballages. Ils rôdent encore autour du campement et des envies de chasse nous prennent …
Après la journée de la veille et cette mauvaise nouvelle, le moral est bas.
Mais il fait beau et le vent a tourné : il est maintenant dans le dos. Nous surfons donc sur les vagues et progressons très vite.
Nous sommes contraints de déjeuner dans un restaurant de plage à cause/grâce aux cochons sauvages. Nous quittons le Hongrois à ce moment-là.
Escadrille de Pelforths
Escadrille de Pelforths
Jour 7 :
Le temps est plutôt favorable et nous pagayons toute la journée. Nous atteignons le port de Constanta vers 23h00 en ayant forcé pour arriver le plus vite possible. Nous sommes accueillis dans le port par les sirènes de la police maritime roumaine qui se demande ce que font deux kayaks de nuit (nous arrivions en mode furtif).
Ils nous prennent en charge : amarrent nos bateaux et nous conduisent en voiture dans un hôtel.
Le lendemain, nous lavons nos embarcations dans le port et un policier tente tant bien que mal à en racheter une pour son fils à bas prix.
Après une journée de repos bien mérité, nous prenons un train pour Timisoara où nous retrouvons un camarade de promotion qui y fait un stage. Nous passons la soirée avec lui puis repartons le lendemain pour Belgrade.  Louis part à Madagascar pour être bénévole dans une association pendant 2 mois, tandis que je pars pour Hanoi où je retrouve deux autres amis et nous descendons le Vietnam en moto pendant deux mois.
Tulcea - Constanta
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