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Et la voile ?! (courrier des lecteurs CA31)

Coralie - 05 mars 2013
48 messages
Comme nous l'avons indiqué dans le courrier des lecteurs du CA31, nous ouvrons un débat au sujet de la présence de la voile dans le magazine. En effet, ce thème est souvent l'objet de débats au sein de la rédaction, et comme nous avons reçu un courriel à ce sujet, parlons-en !

Voici le mail d'Émeline

Très intéressée par votre revue que je lis depuis longtemps, je me repose souvent la même question : pourquoi ne parle-t-on jamais de voyage à la voile, d'aventure en voilier ?
Laissez-moi imaginer votre réponse irrévocable : il y a toujours un moteur à bord. Et peut-être même que vous ajouteriez qu'il s'agit d'un mode de voyage accessible uniquement à une petite partie de la population, privilégiée me diriez-vous.
Pour moi qui apprécie plus que tout naviguer, arpenter le monde par la voie des mers, découvrir de nouveaux horizons en m'y étant rendue par moi-même, en ayant uniquement et modestement su apprivoiser le vent pour cela, je vais essayer de défendre le voilier face à vos critères drastiques…

Sur un voilier, le moteur a deux fonctions : pouvoir entrer/sortir des ports et être une sécurité en cas de détresse.
Pour la première fonction, et pour faire un parallèle avec les voyages qui remplissent les critères de Carnet d'Aventures, c'est exactement la même chose que la voiture qui sert à aller jusqu'au départ de la rando à trois heures de chez soi, le train pour se rendre en Norvège, l'avion pour un voyage en Amérique du Sud. C'est la motorisation qui est toujours quasi-indispensable pour se rendre au point de départ du voyage, et dont on oublie souvent de parler.
Sur le bateau, la seule différence est que le moteur nous suit pendant le voyage. Mais c'est un moteur éteint 99,99 % du temps, un moteur que l'on s'empresse de couper sitôt sorti du port pour goûter pleinement les petits bruits de l'eau et du vent sur la coque… C'est à ce moment-là, quand le moteur s'éteint après 20 minutes maximum de marche, que débute le voyage…
Et je suis même sûre que bon nombre de marins voyageurs apprécient, autant que moi, faire un maximum de manœuvres à la voile, dès que les conditions le permettent : prise de coffre, mouillage sur une plage, arrivée sur des alignements bordés de cailloux, etc.
Pour le reste de l'énergie nécessaire à bord (éclairage, instruments de navigation) ce sont les éoliennes et/ou panneaux photovoltaïques qui la fournissent.

En ce qui concerne la 2e fonction du moteur (la sécurité), on ne pourra jamais blâmer personne d'avoir sa sécurité avec soi… Je dirais même, pour comparer des milieux autant isolés que la pleine montagne ou la pleine mer, que des voyageurs en voiliers sont plus indépendants et moins polluants dans une difficulté que des voyageurs en montagne, qui devront vite faire appel à des secours en hélicoptère.

Enfin, pour parler de l'accessibilité du commun des mortels au voyage à la voile, je vous répondrais que je fais également partie du commun des mortels !.. Ce n'est pas un privilège de pouvoir acquérir un voilier, pas plus que d’être équipé des pieds à la tête pour un trip à ski/pulka en Laponie, ou bien d'organiser un voyage en kayak en Polynésie, ou en parapente dans les Pyrénées, ou bien d'autres encore… Pour vous parler de mon expérience personnelle, j'ai voyagé jusqu’à maintenant sur des tout petits voiliers (5,50 m et 6,50 m). Le budget pour de tels voiliers d'occasion est de 3 000 euros, et l'équipement pour du voyage côtier est minime (des habits de tous les jours, du matériel de camping normal). Et c'est lors de ces balades sur les côtes de Bretagne, à portée de main, que j'ai vécu mes plus beaux voyages natures, entre fous de Bassan et dauphins, lumières couchantes et obscurités des gros grains… C'est aussi là que j'ai passé mes plus belles nuits de bivouac sur des plages sauvages, ou bien le pont mouvant du bateau… En utilisant en tout et pour tout entre 0 l et 1 l de carburant par jour.

Aujourd'hui nous avons décidé, mon presque mari et moi, de passer le cap et d'acheter un « gros » bateau… C'est un voilier d'occasion de 10 m en acier, avec lequel nous projetons de faire une boucle d'un an dans l’Atlantique nord, pour aller explorer par nous-mêmes tous ces endroits qui nous font rêver, Terre-Neuve, le Groenland, l’Islande, le Spitzberg, les Lofoten, etc.

J'aurais beaucoup aimé trouver dans votre magazine des récits de voyage de ce type-là, et je serais moi-même très heureuse à notre retour de témoigner de notre aventure… Je reste persuadée que de tels récits ont beaucoup plus leur place dans vos pages que dans celles des magazines spécialisés sur la voile, qui ont une approche du voyage et un état d'esprit beaucoup trop commercial et beaucoup trop peu nature à mon goût.
Nous ne sommes en tout cas pas encore partis, peut-être changerez vous d'avis d'ici notre retour !

Coralie - 05 mars 2013
48 messages
À vrai dire, la principale raison pour laquelle nous ne publions pas de récit à la voile (ou très très peu), est que lorsqu'on voyage en bateau, il y a un habitacle qui fait office de « maison », la démarche n'est pas la même que d'avoir à monter son bivouac chaque soir à un endroit différent, d'avoir à transporter son matériel, en gérant le poids et l'encombrement…Le matériel lié au bateau est très spécifique aussi et nous n'envisageons pas y consacrer beaucoup de place dans le magazine.
Mais nous pouvons évoluer bien sûr et vos arguments et le fait que vous ne vous retrouviez pas dans les publications spécialisées dans la voile peuvent être entendues.

Bixente - 06 mars 2013
660 messages
J'ai lu avec attention les remarques d'Émeline dans le courrier des lecteur du N°31. Et bien qu'étant un piètre navigateur, j'en suis souvent arrivé à la même conclusion qu'elle : Et la voile ?!
Les voyageurs qui occupent leur cockpit sont parfois bien plus en phase avec le voyage nature que bon nombre d'entre nous qui nous véhiculons (en voiture ou en train en avion) sur nos lieux de départ. Quant à la notion "d'habitacle", Carnets d'Aventures s'est déjà fait l'écho de voyages en roulotte, pourquoi ne pas laisser une petite place de temps à autre à des escapades à la voile ?

Johanna - 06 mars 2013
659 messages
Bixente :

Les voyageurs qui occupent leur cockpit sont parfois bien plus en phase avec le voyage nature que bon nombre d'entre nous qui nous véhiculons (en voiture ou en train en avion) sur nos lieux de départ.

Plusieurs éléments :
- Carnets d'Aventures (et même Carnets d'Expé) n'a pas été créé avec comme élément principal de la ligne éditoriale le côté écologique (du moyen de se rendre au départ de son voyage en l'occurrence). C'est bien l'itinérance sans moyen motorisé (une fois l'itinérance commencée!) dans la nature et principalement avec bivouac qui constitue le coeur de la ligne éditoriale du mag.
Bien sûr, si le départ d'une itinérance non motorisée est atteint par des moyens les plus "écologiques" possibles (transports de surface VS aérien par exemple), c'est encore mieux, mais cela n'exclut pas pour autant les autres de la ligne éditoriale de Carnets.
- Ce n'est pas un jugement pour ou contre ceux qui pratiquent l'itinérance à la voile! (d'ailleurs Olivier et moi avons déjà navigué en itinérance en voilier et comptons bien le refaire un jour sur des longues durées) mais juste un choix éditorial.
Que certains périples en voilier soit plus "écologiques" que d'autres à vélo mais utilisant régulièrement des jonctions aériennes (et encore, il faudrait voir car l'énergie grise pour construire un voilier est élevée...), c'est possible, mais finalement, là n'est pas le débat en ce qui concerne la ligne éditoriale de Carnets d'Aventures...

Bixente :

Quant à la notion "d'habitacle", Carnets d'Aventures s'est déjà fait l'écho de voyages en roulotte,

Nous avons en effet une fois ou 2 évoqué un périple en roulotte et c'est vrai que c'était un peu limite, par rapport à cet "habitacle" justement.
A noter par ailleurs qu'une différence importante entre roulotte et voilier est que la première ne possède pas de moteur contrairement au second (même si les occupants ne s'en servent que pour entrer et sortir d'un port)...

Comme le fait remarquer Coralie, l'apport d'un habitacle par opposition au fait de devoir chaque jour monter et démonter son bivouac change significativement les choses : monter/démonter son abri, le "meubler" : créer son couchage : sortir des ses affaires son sac de couchage, gonfler/déplier un éventuel matelas de sol ; extraire de ses affaire sa lampe, ses affaires de cuisine, etc. bref tout ce qui peut rester en place dans un habitacle (de voilier mais aussi en effet de roulotte).
Tout cela change les choses, les problématiques, l'esprit un peu aussi, le type de matériel, etc. et fait qu'à notre avis - et encore une fois sans aucun jugement "pour ou contre" les uns ou les autres -, l'on peut distinguer ces différents types de voyage, et décider que le voyage en voilier habitable n'entre pas dans la ligne éditoriale que nous avons choisie pour Carnets d'Aventures.
(je précise bien "voilier habitable" : en effet, un voyage en petit hobie cat par exemple, sur lequel on navigue et dans lequel on stocke ses affaires que l'on déplie chaque soir pour monter son bivouac sur les plages, s'apparente plus au voyage itinérant en kayak et nous semble correspondre à la ligne éditoriale du mag.

Olivier - 06 mars 2013
2251 messages
Il y a un sondage en page d'accueil où vous pouvez voter à ce sujet : https://www.expemag.com

ChristopheD - 06 mars 2013
351 messages
J'ai pas trouvé la réponse ! rolleyes

Je suis partagé entre le fait que ce soit un moyen un peu motorisé et dans une belle coque habitable, et d'un autre côté j'ai dévoré plusieurs fois des bouquins de récits d'aventures comme "les mutins de la mer" des frères BERQUE, "L'océan face à face" de Jean-Luc VDH, "Salut au Grand Sud" d'Isabelle AUTISSIER et Erik ORSENNA, ..... la liste est longue.
Ce sont de bien beaux récits d'aventures et c'est un peu la ligne du magazine, le récit d'aventure.

Mais il reste le moteur et la coque.

A la limite j'attends de voir un article ou plusieurs dans un numéro "spécial" pour "voir" ce que ça peut donner.

Johanna - 06 mars 2013
659 messages
Le cas des frères Berque est un peu spécial :) : ils n'ont pas de moteur du tout, ça c'est clair!, un esprit ultra roots (ce qui, en lui-même, ne suffit pas à entrer dans la ligne éditoriale du mag) : pas d'instruments, de la nourriture basique, des conditions plus que spartiates...
Au niveau de "l'habitacle" (ce qui personnellement, outre le moteur évidemment, me semble être le facteur le plus "éloignant" de la ligne éditoriale de Carnets) : celui des frères Berque (dans la traversée de l'Atlantique que nous avions relayée dans le mag) est plus que réduit : ils n'ont pas de couchette comme dans les vrais voiliers, et ne peuvent dormir qu'à tour de rôle dans un espace ultra réduit ; s'allonger tous les 2 en même temps relève d'un petit coup de tétris :) : tête-bêche et à moitié l'un sur l'autre. Ils n'ont par ailleurs pas de coin-cuisine (d'ailleurs ils n'ont pas de réchaud du tout si je me souviens bien) ni rien de ce genre.
Bref, ils ne sont pas installés beaucoup plus confortablement que dans un kayak :).
Finalement, nous avions aussi relayé certains périples de Raphaëla Le Gouvello et Maud Fontenoy, même si l'engagement de leurs aventures était grand (en solitaire, toute petite embarcation, etc.), leurs habitacles étaient plus élaborés que celui des frères Berque...

ChristopheD - 06 mars 2013
351 messages
ARGH, je me suis mal exprimé.
Si j'ai cité "les mutins de la mer" c'est pas pour l'aspect différent de leur voyage en bateau (du à la particularité du bateau), mais plutôt pour dire que j'aime bien les récits de voile comme les autres récits d'aventure. ;)

roadmovie - 07 mars 2013
1 messages
Bonjour! Bien d'accord avec les lecteurs de ce forum (et du sondage, pour le moment!): selon moi, la voile a toute sa place dans CA. Ou plus exactement, une certaine voile. Bien au-delà de la taille de l'habitacle, de la fréquence d'utilisation du moteur ou du degré de confort tout apparent et très relatif d'un voilier (quand la mer est mauvaise en kayak... on s'arrête; "un peu" plus dur en grande traversée...), il me semble que c'est en grande partie le rapport au voyage qui détermine la légitimité de la place dans la revue, non? Entre 3 semaines "non motorisées au bout du monde" (sic) avec des équipements dernier cri qui serviront 2 fois et un vrai projet de vie de voyage au long cours en voilier, sans notion de performance, de record, de compétition... personnellement, mon choix est assez vite fait. Les revues spécialisées "voile" apporte de bonnes réponses à de vraies questions techniques, stratégiques, sportives etc. mais l'état d'esprit qui motive le voyage en voilier est trop souvent laissé de côté et délaissé dans sa diversité. Oui, vous avez l'opportunité d'offrir une place bien méritée à ces choix de vie motivés par des raisons qui, je le pense / pensais, unissent les lecteurs et les rédacteurs de la revue. Allez, courage, recrutez un nouveau membre voileux dans l'équipe de rédaction, osez un numéro "spécial voile", et, dans vos réponses, arrêtez de... louvoyer!!
Bon vent!
Rémi

Johanna - 07 mars 2013
659 messages
@Rémi : assez d'accord sur les potentielles grandes différences d'esprit entre des trips "non motorisés au bout du monde" et d'autres bien plus roots en voilier!
C'est une question de choix éditorial et d'esprit. D'ailleurs, même indépendamment de la voile, il nous arrive de ne pas avoir envie de relayer certains voyages pourtant dans notre ligne éditoriale sur le papier, mais dont l'esprit nous semble éloigné.
En tout cas, nous ne sommes pas fermés à essayer de publier des récits à la voile (bien choisis!) sinon nous n'aurions pas lancés de sondage et débat :).

Johanna - 07 mars 2013
659 messages
Le débat se passe également sur la page FB du magazine, je relaie ci-dessous qq commentaires.
Même si, dans l'ensemble, une bonne partie d'entre vous semble enthousiaste pour tester le récit à la voile dans Carnets :).

Alexandre :

Pour moi le refuge de l'habitacle et le manque de propulsion à la force humaine éloigne un peu trop ce type de voyage de la ligne de Carnets.
Je pense également qu'à la lecture, quelqu'un qui ne pratique pas la voile se projettera moins dans ce type de voyage que dans un trip à vélo par exemple car cela nécessite davantage d'investissement financier ainsi que des connaissances techniques et de navigations avant de pouvoir partir voyager.


Johanna :

C'est sûr que même si l'on peut se retrouver dans des conditions extrêmes à la barre d'un voilier, la propulsion n'est tout de même pas à la force humaine. Quid d'un hobie cat, d'engin tracté par un kite (kite ski pulka, kite kayak, etc.) me direz-vous? Oui, c'est le vent qui tracte, mais le côté propulsion humaine est tout de même bien plus présent que d'être assis à la barre d'un voilier! Tenir la barre de pilotage d'un kite, ou même celle d'un hobie cat est bien plus exigeant et physique.
Sur un voilier (même sans dispositif électronique de pilotage automatique), on peut se permettre de lâcher la barre et de bouquiner à côté :). A kite-ski, c'est déjà plus dur :). Bon à cheval par contre c'est possible , mais pas d'habitacle!
Vaste débat !


Alexandre :

Cela dit un trip voilier itinérant comme camp de base pour ensuite partir à pied, à vélo ou en kayak, ça a de la gueule !

Johanna :

C'est clair, c'est le rêve ;)


H3 - 07 mars 2013
150 messages
Entre le kayak et le voilier motorisé qui distille son anti-fouling à longueur de bain il y a des machins flottants qui permettent d'emporter vélo, voile bivouac (parapente), matos d'escalade, palmes/tuba et autres aides au plaisir intense sans nuire à d'autres terriens.
Je pense notamment à BFM mon trimaran à pédales et à voile qui, dans son ultime version, se propose d'accéder à un formidable terrain de jeu.
Que de surcroît il soit tractable sur terre à vélo multiplie les apports d'un tel compagnon de voyage.
Il est évidemment spartiatement habitable pour des traversées dépassant la journée ou pour une pose au ponton d'un (joli) port. :)

toto38 - 07 mars 2013
47 messages
Bonsoir,

Carnets d'Av parle de VTT, de contrées lointaines, de vélo, de randonnée, d'alpinisme et de kayak.
Pourtant, ce n'est pas un mélange de VTT Mag, de National Geographic, de EPO Mag, de Trek Mag, de Vertical et de Kayak Mag (je ne sais pas si ça existe...).
C'est autre chose, assez subtil au demeurant. Trivialement, je dirais que c'est du partage d'expérience, d’idéaux, et non pas de la pub pour les dernières destinations à la mode, le dernier matos sorti, ou les agences de Trek.

Donc, si c'est pour rester sur cette ligne éditoriale et ne pas copier Voiles et Voiliers, pourquoi pas.

Olivier

chafranec - 08 mars 2013
74 messages
Le budget pour de tels voiliers d'occasion est de 3 000 euros

Justement et c'est pour cela que c'est une activité hors de portée !
Il faut garer le bateau, l'entretenir, prendre des cours de voile... Pfffffffffffffffffff ! Pas daccord pour la voile alors qu'on peut vivre plein d'aventures avec seulement trois bout de ficelle...
J'ai fait une fois du voilier entre Bandol et Porquerolles.... Bon, je me suis ennuyé à tenir la barre.... Ni aventure, ni rêve en ce qui me concerne et m^me pas de sport ce jour là à part cuire sous le soleil. Je vote contre.

H3 - 08 mars 2013
150 messages
@ Les voileux(ses) en mer, nomades au long cours, petit pourcentage comparé aux propriétaires de ventouses qui hurlent ou gesticulent devant le manque de places dans les ports : Vous cramez du pétrole de temps en temps, certes, vous déplacez de l'énergie grise, en masse parfois et certes aussi, vous sous-traitez votre travail à l'antifouling, certes encore, votre ancre au mouillage (ou plutôt votre chaîne) fout un joli merdier dans les herbiers sources de manger et d'hébergement pour des terriens subaquatiques, certes toujours.
Mais ! :
1) Vous êtes globalement bien sympas et vous rencontrer est rarement fade
2) Votre impact sur l'environnement est réel mais comparé à celui du sédentaire de base qui s'agite au volant ou dans le TC, consomme chinois ou EU, se chauffe au fioul/nucléaire ou bois parfois, s'la pète dès que possible au bout du monde dans la nature via la cabine pressurisée (au besoin et de préférence) qui saura vraiment faire la balance ?
3) Vous regardez vers l'horizon, depuis votre cockpit ou votre étrave, et, je l'imagine ainsi, empli(e)s de verticalité aussi : la posture est symbolique.

Venons-en à l'essentiel si vous le voulez-bien :
L'horizon (et la houle et la mer du vent et touétou) vous emplit-il de visions à partager avec l'Autre :
- Pour apporter un divertissement de plus ?
- Pour proposer d'adopter le mode de vie que vous avez choisi ?
- Pour préparer demain et en poser les bases dès maintenant ?
- Pour d'autres raisons ?

paleo_Flo - 09 mars 2013
217 messages
chafranec :
Le budget pour de tels voiliers d'occasion est de 3 000 euros

Justement et c'est pour cela que c'est une activité hors de portée !
Il faut garer le bateau, l'entretenir, prendre des cours de voile... Pfffffffffffffffffff ! Pas daccord pour la voile alors qu'on peut vivre plein d'aventures avec seulement trois bout de ficelle...
J'ai fait une fois du voilier entre Bandol et Porquerolles.... Bon, je me suis ennuyé à tenir la barre.... Ni aventure, ni rêve en ce qui me concerne et m^me pas de sport ce jour là à part cuire sous le soleil. Je vote contre.

Il y a des alternatives qui pourtant me paraisse pourtant intéressante, pour moi c'est la coproprité, la copropriété avec un nombre important d'acteurs.
Depuis 13 ans je navigue avec des voileux, que je ne connaissais pas au départ, mais qui avait ce désir commun de partage.
Nous sommes 10 copropritaires, dont 2 couples tous les 4 copropriètaires soit 8 équipes , chacun est skipper.

Le budget annuel pour naviguer environ 2 semaines + des week-end a varié de de 200 à 500 euros + un week-end de carénage par an et par famille au fil du temps et des 3 bateaux que nous eu. Le coût de la part (achat bateau) a varié de 300 à 4000 euros, il est à noter que nous avons toujours revendu le bateau précédent aussi cher que nous l'avions acheté :). Celà comprends tout sauf les déplacements.

L'entretien est quasiment entièrement réalisé par l'équipe sur 2 week-end (2 équipe de 4), ça donne lieu à quelques prises de tête mais beaucoup de rigolade, les tâches sont réparties au départ en fonction des compétences , au fils du temps par l'échange ça permet d'en acquérir de nouvelles et gagner en autonomie.

Les cours de voile je n'en ai jamais pris un seul, j'ai quelques bouquins de référence et la pratique avec des skipper expérimentés permet de régler le problème.

Pour moi l'intérêt est de partir assez longtemps, le bateau est une petite maison qui permets de voir de monde en avançant lentement, c'est une plateforme très intéressante pour qui aime en sus de la voile, la pêche, la plongé en apnée, la nage ou le kayak de mer.
L'aventure démarre en sortant de chez soi, c'est surtout le regard que l'on porte sur le chose qui va faire la différence, même le parcour Bandol - Porquerole est intéressant, c'est très poissoneux, grâce à Port Cros.
Nous avons passez du temps avec les enfants et des livres pour apprendre la faune et la flore méditerranéennes. Evidement il est plus agréable d'éviter la période de grande affluence.

Là ou je suis d'accord avec chafranec c'est qu'un voilier est un outil un peu compliqué, mais personnellement j'ai toujours rêvé de quelque chose d'assez dépouillé, concept pas toujours partager par le reste de l'équipe :)

paleo_Flo - 09 mars 2013
mis à jour le 11 mars 2013
217 messages
H3 :
@ Les voileux(ses) en mer, nomades au long cours, petit pourcentage comparé aux propriétaires de ventouses qui hurlent ou gesticulent devant le manque de places dans les ports : Vous cramez du pétrole de temps en temps,

Il y a 3 ans nous remonté sur 3 semaines de Propriano à Sète avec 5 litres de gazoil...mais on arrive pas toujours à faire aussi bien à cause des délais, à la retraite on peut faire de bien meilleur score :)

H3 :
certes, vous déplacez de l'énergie grise, en masse parfois et certes aussi, vous sous-traitez votre travail à l'antifouling, certes encore, votre ancre au mouillage (ou plutôt votre chaîne) fout un joli merdier dans les herbiers sources de manger et d'hébergement pour des terriens subaquatiques, certes toujours.

Notre voilier est utilisé de 4 à 7 mois par ans en intensif, beaucoup de week-end et toutes les petites vacances, je pense qui si on faisait le ratio du nombre de personne que chaque skipper emmène : de 4 à 6 personnes et du temps passé, il serait intéressant de le comparer avec par exemple la formule que tu pratiques :)
A 8 skipper passer un coup de brosse sur la coque 2 ou 3 fois par an ne pose pas de difficulté.
Lorsque qu'on jette l'ancre on retient une zone sableuse plutôt qu'avec des algues, pratique partagée par l'équipe, mais je suis d'accord, nous pratiquons essentiellement des mouillages forrains, il y a un impact, il faut veillez à l'aténuer.
Le plus génant dans notre organisation sont les changements d'équipage, on essaye de les faire en bateau plus train.

H3 :

Mais ! :
1) Vous êtes globalement bien sympas et vous rencontrer est rarement fade
2) Votre impact sur l'environnement est réel mais comparé à celui du sédentaire de base qui s'agite au volant ou dans le TC, consomme chinois ou EU, se chauffe au fioul/nucléaire ou bois parfois, s'la pète dès que possible au bout du monde dans la nature via la cabine pressurisée (au besoin et de préférence) qui saura vraiment faire la balance ?
3) Vous regardez vers l'horizon, depuis votre cockpit ou votre étrave, et, je l'imagine ainsi, empli(e)s de verticalité aussi : la posture est symbolique.

Venons-en à l'essentiel si vous le voulez-bien :
L'horizon (et la houle et la mer du vent et touétou) vous emplit-il de visions à partager avec l'Autre :
- Pour apporter un divertissement de plus ?
- Pour proposer d'adopter le mode de vie que vous avez choisi ?
- Pour préparer demain et en poser les bases dès maintenant ?
- Pour d'autres raisons ?

Pour voir le monde et le fond de la mer :), un mode de vie pourquoi pas ? un des couples a déjà navigué 7 mois avec le bateau, pour l'instant les contraintes familiales ne me le permettent pas.
Nos destinations on été majoritairement méditerranéennes, Italie, Iles éoliennes, Turquie, Corse, France, Baléares, Espagne et Grèce pour cet été. Avec une escapade aux Antilles au sud de la Martinique.

Enzo007 - 10 mars 2013
199 messages
Ca vaut ce que ça vaut mais pour une fois que j'allumais la télé ;)..... c'était vendredi et ça touche quelque peu au sujet

J'ai voté Pour au sondage, du moment que ça reste dans l'esprit mais je n'ai pas de soucis là dessus :D.

D'ailleurs si je savais naviguer un minimum je partirai......un bateau, un vélo, un masque, des palmes, des FF...quoi de mieux pour savourer tous les horizons, du Nord au Sud


Enzosurlo

mad - 10 mars 2013
981 messages
Wouahou :D !

Je rentre juste du Sarek et je vois ce fil cool :

pour ma part, je suis voileux (croisières, régates, transats etc.), et ça m'intéresse de savoir si la voile a sa place au sein de CA et de son forum. Il me souvient en avoir déjà parlé naguère avec Coralie et Alexis ;) ...

Je réponds brièvement à chaud, mais je vais revenir dessus un peu plus tard.

Emeline - 11 mars 2013
1 messages
Je suis contente de voir que mon message a permis d’ouvrir un débat (et même un vote !), c’est sympa de voir que la rédaction d’un magasine est autant à l’écoute des lecteurs ....
Mis à part cela, je suis bien d’accord avec Rémi concernant l’esprit du voyage.
Pour les échanges de Johanna et Alexandre, je ne pense pas que la question soit de savoir si le moyen de propulsion est humain ou non, mais plutot motorisé ou non (non ?). D’ailleurs peut etre que certains imaginent que sur un voilier, puisqu’on peut lâcher la barre, c’est que c’est péperre et que le bateau trace sa route tout seul .... C’est un peu éloigné de la réalité, entre manœuvres de voile (et ca devient tres physique sur un voilier de 10m), réflexions, observations et calculs scientifiques pour savoir ou on est, ou on va et comment on y va, en fonction du vent, des vagues, des courants, des hauteurs d’eau, des cailloux, et puis barrer (qui, même si ca ne fait pas réver Chafranec, est quelque chose d’assez subtil ...) on est loin d’etre passif sur un voilier.
Pour la question éternelle de la pollution à l’anti-fouling ........... on pourrait en discuter longtemps. A quelle hauteur chacun pollue la planète a cause de son mode de vie et de ses activités de loisirs, chacun devrait faire son bilan, mais mettre sur le dos des quelques milliers de voiliers voyageurs la pollution des océans est un peu facile !
Par ailleurs pour info de nos jours il existe des anti fouling non érodables, et qui se remplacent sur des aires de carénages adaptées, avec retraitement des déchets. Des nouvelles solutions à ultrasons sont également commercialisées.
Pour la destruction des herbiers à cause des mouillages, comme l’explique Flo, les herbiers sont toujours évités au profit des zones sableuses (meilleure tenue du mouillage, pas de pb lors de la remontée de l’ancre, et protection de la nature, oui on s’en soucie aussi :) )
Reste la question du bivouac .... la je suis d’accord qu’on voyage avec notre petite maison (même si on aime bien dormir à la belle étoile qd même sur le pont...), et que le problème du poids est moins présent que lorsqu’on porte ses affaires. L’habitacle permet aussi pour un voyage au long cours de pouvoir conserver une hygiène de vie correcte de manière autonome, alors que la plupart des voyageurs au long cours terrestres profitent de temps en temps de douches chez l’habitant.

H3 - 12 mars 2013
150 messages
Le thème de l'écologie a été abordé dans ce fil.
Mais n'étant pas vraiment le sujet ici, je rebondis dans une nouvelle discussion là.

mad - 12 mars 2013
981 messages
Olivier :
Il y a un sondage en page d'accueil où vous pouvez voter à ce sujet : https://www.expemag.com


Je trouve le sondage trop restrictif et irréaliste, et ne puis y répondre. Il aurait fallu une case du genre "OUI si le moteur n'est utilisé qu'en manoeuvre de port et que l'esprit du voyage est bien celui d'une itinérance écologique"

Enzo007 - 12 mars 2013
199 messages
mad :
Olivier :
Il y a un sondage en page d'accueil où vous pouvez voter à ce sujet : https://www.expemag.com


Je trouve le sondage trop restrictif et irréaliste, et ne puis y répondre. Il aurait fallu une case du genre "OUI si le moteur n'est utilisé qu'en manoeuvre de port et que l'esprit du voyage est bien celui d'une itinérance écologique"



oui mais là tu orientes quasiment toutes les réponses vers le oui.

Nous pouvons de toute façon faire confiance à l'équipe du mag. Je ne pense pas me tromper en disant que si l'idée était retenue, une des conditions sine qua none serait " le moteur n'est utilisé qu'en manoeuvre de port et que l'esprit du voyage est bien celui d'une itinérance écologique" --- ce que tu dis est un peu l'âme du mag, non ?

mad - 12 mars 2013
981 messages
Enzo007 :
mad :
Olivier :
Il y a un sondage en page d'accueil où vous pouvez voter à ce sujet : https://www.expemag.com


Je trouve le sondage trop restrictif et irréaliste, et ne puis y répondre. Il aurait fallu une case du genre "OUI si le moteur n'est utilisé qu'en manoeuvre de port et que l'esprit du voyage est bien celui d'une itinérance écologique"



oui mais là tu orientes quasiment toutes les réponses vers le oui.

Nous pouvons de toute façon faire confiance à l'équipe du mag. Je ne pense pas me tromper en disant que si l'idée était retenue, une des conditions sine qua none serait " le moteur n'est utilisé qu'en manoeuvre de port et que l'esprit du voyage est bien celui d'une itinérance écologique" --- ce que tu dis est un peu l'âme du mag, non ?


Le problème que je soulevais est que moi, qui suis fortement concerné parce qu'à la fois voileux et impliqué dans le forum et dans le magazine, je ne PEUX PAS choisir une réponse dans la liste proposée ...

Pour autant, je ne pense pas que tous les récits de croisière en voilier aient leur place dans CA. Il y a donc un champ de pertinence plus précis à définir.

Enzo007 - 12 mars 2013
199 messages
tatatata tu chipottes...allez dis oui :D....de toute façon les récits seront triés et je pense resteront dans l'âme du mag, c'est à dire juste le moteur pour manoeuvrer au port et une itnérance écolo

roadmovie - 14 mars 2013
1 messages
J'aimerais beaucoup qu'un matheux se lance dans un petit calcul permettant de comparer les rejets de CO2 / impact écologique / kilowattheure de moteur dépensés pour 1 mois de kayak au Groenland tel que décrit dans le dernier numéro (impliquant avionS, hélico, cargos, sans parler du matériel ultra spécialisé) et pour un an de voilier, en itinérance, sans soucis de performance d'aucune sorte, voguant au grès des vents, des courants, des envies et des rencontres, de mouillage en mouillage (donc sans utilisation du moteur pour manœuvrer dans les ports (ce qui prend max 15 mn soit dit en passant)).

Je ne vous jette pas la pierre, définir une ligne éditoriale et s'y tenir doit être un vrai défi! Mais franchement, je pense qu'il est important de considérer avant tout le type de motivation, le type de rapport à l'environnement, de rapport aux autres, de rapport au voyage. Une approche "consommation de la nature" peut avoir lieu avec ou sans moteur. Un moteur n'est pas toujours un choix, c'est souvent une concession. Un peu de recul, de réflexion sur ce point, comme se veut être "Le point de vue de l'extraterrestre", je trouve ça bien dans un magazine comme le vôtre.

Bref, bon courage, ça ne doit pas être simple de se positionner entre un choix de vie "altermondialisto-retour à la terre-roots" et un état d'esprit "bobo-vieux campeur". Perso, j'ai aussi du mal pour être franc. Voilà.

Rémi, sans portable ni voiture, en partance pour 2 mois de voilier, pendant lesquels j'espère bien me passer de moteur car ça sent mauvais, ça coûte cher et ça empêche d'entendre les baleines.

Alex - 14 mars 2013
195 messages
Salut à tous,

La question de la voile dans Carnets d'Aventures ne se positionne pas comme on l'a déjà évoqué sur la question du moteur et de l'impact écologique.
Johanna :

- Carnets d'Aventures (et même Carnets d'Expé) n'a pas été créé avec comme élément principal de la ligne éditoriale le côté écologique (du moyen de se rendre au départ de son voyage en l'occurrence). C'est bien l'itinérance sans moyen motorisé (une fois l'itinérance commencée!) dans la nature et principalement avec bivouac qui constitue le coeur de la ligne éditoriale du mag.
Bien sûr, si le départ d'une itinérance non motorisée est atteint par des moyens les plus "écologiques" possibles (transports de surface VS aérien par exemple), c'est encore mieux, mais cela n'exclut pas pour autant les autres de la ligne éditoriale de Carnets.


Lors d'un périple à pied pendant 6 mois en Europe, il n'est pas improbable que le voyageur fasse à un moment ou un autre appel à un bus, taxi, train ... donc 15 minutes de moteur une fois de temps en temps ne choque pas.
Si on se positionnait sur ce simple plan, on en arriverait à labeliser les récits de voyage en leur apposant un tampon "bilan carbone approuvé".
Et franchement, même si on semble être tous plus ou moins sensibles à ce sujet sur ces forums, cela deviendrait contre-productif puisque le magazine ne s'adresserait plus qu'a des personnes sensibilisées et ce ton moralisateur ferait fuir les autres voyageurs moins engagés sur cette problématique.

La question de la présence de la voile dans Carnets ne se positionne pas non plus sur le plan "calories dépensées/distance parcourue".
Je ne connais que peu la voile et je veux bien croire que cela soit physique, au moins autant que de faire une itinérance de 200km à pied en 3 semaines qui elle aurait sa place dans Carnets.
La performance physique n'a jamais été un critère de choix dans les récits de Carnets d'Aventures.

Si je prends l'exemple d'une personne qui fait un tour de France en courant avec étape en hôtel ou gite, on peut dire que les côtés itinérant, écologique et dépense physique sont bel et bien respectés ?
Pourtant je pense que la plupart d'entre nous ne comprendraient pas la présence de ce type de récit dans le magazine.
On se rapproche là du débat qui a été ouvert avec le récit "une semaine sur le DODtour" (cf courrier des lecteurs dans CA31).

La barrière de la présence de la voile dans Carnets d'Aventures est, me semble-t-il, l'image que l'on en a lorsque l'on ne connait pas plus que ça (ma seule expérience a été 3 jours à 4 sur un 9m et cela a été très agréable).
Cette image est celle de bateaux qui sont des "Camping car des mers" qui rassemblent tout le confort de la maison (cuisine, table, sanitaires, couchettes, télé parfois ...) en sûrement plus spartiate ce qui relève plus d'un mode de vie si on part longtemps ou d'un choix d'activité du week end ou des vacances ...
Cette image est également celle de se laisser glisser sur l'eau à la force du vent et profiter de son temps pour lire, discuter, admirer, observer, plonger, ... Et franchement ça doit-être bien agréable !
C'est d'ailleurs ce que dit Flo :"Pour moi l'intérêt est de partir assez longtemps, le bateau est une petite maison qui permets de voir de monde en avançant lentement ...".

Flo ajoute fort justement "c'est une plateforme très intéressante pour qui aime en sus de la voile, la pêche, la plongé en apnée, la nage ou le kayak de mer."
A mon sens, on touche là ce qui fera la différence entre la publication d'un récit de voyage autour du globe en famille pendant un an à la voile et un récit d'un périple de 3 semaines à la voile dans les fjords norvégien avec le bateau comme camp de base pour des itinérances à ski par exemple ou encore une itinérance autour de la Corse en hobie cat avec bivouac sur les plages.

Je comprends que, pour qui pratique et aime la voile, voir cette passion entrer dans les pages du magazine est séduisant mais est-ce vraiment la ligne éditoriale du magazine : "Le voyage sportif itinérant, sans moyen motorisé, dans la nature et avec bivouac." ?

Un tel débat ouvert à l'initiative de l'équipe du mag montre que les lignes peuvent bouger et avec notamment le récit des frêres Berque paru il y a déjà quelques temps, on voit bien qu'il n'y a pas de réticence absolue sur ce type de voyage.
La question n'est pas de publier à chaque n° un récit d'itinérance à la voile mais de pouvoir ouvrir les pages du magazine à des expériences ou le voyage à la voile n'est pas une itinérance de ports en marinas et de balades ou visites de villes avant de réintégrer son cockpit le soir venu.
L'idée semble séduire une grande majorité, reste à trouver les récits qui sauront rassembler tous ces éléments mais j'ai assez confiance ....

Alex

mad - 14 mars 2013
981 messages
Je suis globalement d'accord avec ce que tu dis, Alex :)

Même si un tour du monde sans escale sur un petit voilier en solitaire est quelque chose qui me tente et que j'admire, ça n'a pas à mon avis sa place dans Carnets d'Aventures, alors qu'utiliser un voilier comme "camp de base itinérant" pour d'autres activités Nature l'a bien évidemment.

Et une navigation côtière en Hobie Cat ou en canot voile-aviron avec bivouacs aussi, au même titre qu'en kayak.

Je pense que les choses sont maintenant plus claires ...

petit tetras - 20 avr. 2013
99 messages
Je n'ai pas d'avis tranché sur la question, mais j'ai quelques pistes de réflexions :

1° De la perception de son corps et de ce qui le propulse...

Les Inuit disent que le kayak est comme le prolongement du corps qui permet de se déplacer sur l'eau. Je trouve que cette sensation est très vrai, surtout que l'on ne voit plus ses jambes. On peut je pense en dire autant d'une paire de skis ou de raquettes, ou encore d'un vélo. Mais peut on ressentir cela sur un voilier ? Peut-être sur une coque de noix, comme un dériveur ou un HobbieCat, mais pour se sentir faire corps avec le voilier, ne faut-il pas s'appeler Kersauson au Riguidel et naviguer dans une mer horrible ? Ici peut-être y-a-t-il une limite entre Carnet d'aventure et un magazine de voile ?

2° De la soumission à un environnement hostile...

Imaginons que l'on invente un nouveau type de moteur super écolo, qui ne fonctionnerait que grâce au vent, au soleil et à la pluie, et que l'on en équipe un camping-car, qui serait donc super écolo. Un voyage avec ce camping-car aurait-il sa place dans Carnet d'Aventure ? Probablement que non. Mais si à chaque étape le camping-cariste fait une balade à ski, une rando à pied ou une grimpette sur un gros cailloux, aura-t-il sa place dans le mag ? A priori non ??? Mais pourtant, celui qui fait la même chose en voilier pourrait avoir un bel article.

La différence, c'est qu'en bateau, on est sur la mer, et parfois, la mer, c'est dégueulasse ! Hormis les poissons, qui nagent dedans, il y a aussi les (très grosses) vagues, les amers, les marées, les maelström, les nausées, les grands frais, les azimuts, les hauts-fonds et les bâbords, sans compter le grand nombre de nœuds qu'il faut apprendre et ne pas oublier.

Bref, en bateau, il faut composer avec son environnement, sinon, celui-ci vous décompose.

Mais alors que dire du clampin qui fait du vélo sur une route ? Même s'il vente, c'est pas très nature, ça ?

3° De la perception de son environnement ...

Un jour, je pédalais en direction du Nord, sur une grande route, à travers la Taïga Finlandaise. Je croisai alors deux compatriotes pédalant vers le sud. Par les arbres lassés, ils me tinrent à peu près ce langage : "Encore 300 kilomètres jusqu'en Norvège, bon courage, parce que y-a rien a voir !". Je garde un magnifique souvenir de ce parcours. Le rouge des pins sylvestres et le jaune doré des bouleaux dans la lumière du soir, qui se découpent dans le vaste ciel bleu pastel de la Laponie, les épilopes roses, qui, éventrées par trop de graines, déversent leur flot de coton argenté dans la brise, les lacs ceinturés de tourbières moelleuses où se reflètent les arbres pointus, les petites plantes carnivores qui engluent les moustiques maladroits, les bébés rennes qui suivent leur mômans le long de la route...

Un autre jours, un mois plus tôt, en navigant en kayak sur la Baltique (vers le nord), je croisa deux teutons qui allaient au sud (pas une paire de tétons, pardi, mais deux Allemands !) (soit quatre tétons). Il naviguaient à la "roots", sur un petit voilier en bois, sans cabine. Nous avons sortit les cartes pour échanger les coins sympa à voir. Ils ont indiqué deux points intéressants à voir sur les quarante kilomètres 'ils venaient de parcourir. Ils sont repartit avec une cinquantaine de points pour leur trente kilomètres du lendemain !

Je retire deux leçons de ces rencontres. La première, c'est que plus le mode de transport est léger et sobre, plus il nous facilite l'immersion dans la nature et plus il nous permet de percevoir les choses. La deuxième, c'est qu'on peut cependant pratiquer le voyage nature (vélo, tente, sacoches...) sans se rendre compte que l'on est dans la nature et que la beauté est partout.

Mais comment choisir un article sur ce critère ? C'est tellement subjectif ! Pourtant, j'imagine que quand un article arrive dans la boite aux lettres de Carnet d'Aventure, l'intérêt que son auteur porte aux endroits qu'il traverse et la manière dont-il les décris influencent le choix de publier ou non l'article ?

4° De la relation avec l'indigène ...

Quand on voyage en voilier, on se tient forcément loin de la côte. Si on dort au mouillage, on rencontre soit personne, soit d'autre voileux. Si on dort au port, on rencontrera du monde (surtout des voileux), mais à condition que l'on fasse l'effort de sortir de son cocon. En vélo ou en kayak, on est toujours reliés à la terre. Si on voyage là où il y a des hommes, les rencontre sont quasi inévitables et d'une grande diversité. Les rencontres ne sont pas la priorité d'un voyage nature mais dans un voyage "aventure", je pense qu'elles ont toute leur place.

5° De la non rupture avec un mode de vie...

Voyager, c'est quitter son habitat et quitter ses habitudes. Voyager en voilier habitable, n'est-ce pas conserver un lien avec la Maison et se donner la possibilité de garder un peu ses habitudes ?

6° De la consommation des activités...

Je trouve très intéressante l'idée de mixer plusieurs pratiques et j'ai de nombreux projets dans ce sens. Cependant, à vouloir faire trop de choses en même temps, on peut vite aller à l'encontre de l'idée même que je me fait du voyage nature, qui est la sobriété. Où est la frontière entre d'une part, la découverte et l'exploration de différents lieux par des moyens appropriés et d'autre part, la recherche de lieux où l'on pourra pratiquer toutes les activités que l'on aime dans la même journée ? C'est là un sujet très sensible, car c'est poser la question "où est la limite entre le voyage nature et la consommation d'activités ?" et je ne suis pas sûr que tous les "voyageurs nature" soit prêt à réfléchir de manière critique sur leurs pratiques.

Continuerai-je à lire Carnet d'Aventure le jour où la couverture présentera "Tour du monde en voilier, avec dans la soute : skis, matériel d'escalade, VTT, crampons-piolets, bouteille de plongée, kayak démontable, slake-line, kite-surf, parapente, raquette, pulka...

Stepeurabord - 21 avr. 2013
39 messages
100% avec toi Petit Tetras sur l'ensemble de tes ressentis et de tes doutes.
Je rajoute que le voyage commençant dès le coin de la rue franchie, il n'est pas toujours nécessaire de parcourir des milliers de km pour vivre des moments forts. Je les vis profondément, intensément, pour moi c'est l'essentiel, même si je ne parcours pas ces milliers de kilomètres. Tu écris sur l'idée intéressante de mixer plusieurs pratiques. Saches que l' approche de la nature par la combinaison tricycle/kayak est incroyable d' efficacité et de plaisir rendu.

FrançoisB - 21 avr. 2013
75 messages
En ce qui concerne le contact avec l'environnement, voir la soumission à l'environement "hostile", je le perçois nettement mieux en voilier, à jouer avec le vent et les vagues, qu'à pagayer comme un galérien pour lutter contre les éléments, ou à ne naviguer par par grand beau temps.
Pour le reste, effort, contacts, rupture avec son mode de vie, je crois que c'est plus une question de comportement et d'envie que de support.
Pour aller à l'extrême, certains pratiquent plus de tout çà en 4x4 que d'autres en vélo.

Stepeurabord - 22 avr. 2013
39 messages
Considérer le voileux jouant avec le vent et les vagues alors que le kayakiste lui en bave pour lutter contre les éléments te paraît-il objectif ?
Qui galère entre deux sorties en mer pour entretenir, gréer, payer l'anneau au port, ou transporter l' embarcation sur remorque en voiture, le voileux ou le kayakiste ?
C' est justement entre les deux extrêmes que tu décris FrançoisB qu' il y a toutes les bonnes raisons à naviguer ou à choisir le mode le plus approprié .
Pourquoi utiliser le terme de galérien pour des voyageurs libres à tout moment de choisir son mode de déplacement suivant la météo ou les difficultés / opportunités de terrain ?
Sans m' interdire de pagayer ou d' utiliser la voile au portant, je privilégie le plus souvent la double-godille par la force des jambes et le pédalage horizontal en tricycle pour leur rendement et surtout la simplicité technique qui favorisent la contemplation des paysages défilants.
Ces modes variés et combinés conviennent à un grand nombre de déplacements de loisir ou de voyage sur eau comme sur terre… Quant à citer les pratiquants du 4X4 comme référence de rupture avec son mode de vie … C' est un peu risqué non ?

FrançoisB - 22 avr. 2013
75 messages
Stepeurabord :
Considérer le voileux jouant avec le vent et les vagues alors que le kayakiste lui en bave pour lutter contre les éléments te paraît-il objectif ?

Ben, de mon expérience, oui, 1000 fois oui. L'un joue avec les éléments, l'autre lutte contre eux. C'est une toute autre relation.
J'ai souvent ramé ou pagayé sur mer. Je me suis toujours assez vite ennuyé, et le plus souvent cela s'est terminé en improvisant une voile et une dérive; et là je commence à m'amuser, même si çà va pas forcément plus vite ni tout à fait dans la bonne direction, mais est-ce toujours bien important ? Pour moi, c'est cela être en accord avec les éléments; aller là où le vent le veut bien, à la vitesse qu'il impose. Et quand il fait défaut, improviser un campement au milieu de l'eau, ou au bord si cela se trouve.

Quant à l'obsession de mettre le bateau sur la route, je ne la comprends pas très bien. Peut-être parce j'ai toujours bénéficié de multiples complicités et donc possibilités de stockage en bord de mer.

Ceci dit, entre un kayak rigide et un petit voilier ou voile-aviron de 45 kg, les solutions de transport et de stockage sont à peu près les mêmes.
A ma connaissance les voiliers pliant en toile sur armature bois n'existent plus, mais à une époque c'était les homologues des kayaks pliants. (mon père en avait un dans les années 40-50 et prenait le train avec pour rentrer chez lui, avant de connaître ma bretonne de mère)


Quant à citer les pratiquants du 4X4 comme référence de rupture avec son mode de vie … C' est un peu risqué non ?

Qui ne risque rien, n'a rien :)
Au vrai, j'ai rencontré plus de voyageur à l'esprit ouvert et en rupture avec leur mode de vie voyageant en 4x4 sur les pistes d'Afrique qu'en vélo sur les pistes cyclables d'Europe.

petit tetras - 22 avr. 2013
99 messages
Tout à fait d'accort pour dire que le (bon) voileux joue avec son environnement : bien se positionner par rapport au vent bien tendre (pardon, bien border !) sa voile, calculer les marées, lire la mer pour repérer les zones dangereuses, lire le ciel pour deviner le temps...

Mais dire qu'en kayak, on lutte contre les éléments, c'est absolument faut, pour la simple raison que l'on en a pas la force ! Interpréter son environnement en kayak et encore plus important qu'en voile, car on est beaucoup plus vulnérable et on a pas la force de lutter. Il faut donc profiter du moindre rocher qui protègera du vent, calculer précisément ses horaires par rapport à la météo et aux marées, toujours savoir où il est possible de s'abriter, toujours penser à l'issue de secours... Et puis quand il fait beau, on peut faire du rase cailloux et rentrer dans la moindre petite grotte, ce qui me parait difficile en voilier.

Je pense que ni l'un ni l'autre n'est critiquable, car c'est avant tout une question d'usage : le voilier va de belle étape en belle étape en jouant avec le vent et les éléments, le kayak recherche plus la beauté dans la continuité d'un parcours entre terre et mer. D'ailleurs, voiliers et kayaks, qui n'ont pas les mêmes buts, ne suivent pas les mêmes itinéraires. Sinon , les uns s'échoueraient et les autres prendraient de gros risques.

Je pense que ce serait mentir de dire qu'il n'y a pas une recherche de confort dans le voilier habitable. Je connais peu de voileux qui dorment à même le sol, roulé dans une voile en guise de duvet. A-t-on déjà vu un skipper jeter sa gazinière par dessus bord parce qu'elle était trop lourde ou couper son matelas en deux parce qu'il prenait trop de place ? Quand on voyage en kayak ou en vélo, on se limite vraiment, car le confort, c'est d'en trimballer le moins possible. Je pense que beaucoup de personnes sur ce site on déjà fait l'expérience de donner des affaires ou d'en renvoyer chez eux par la poste !

En ce qui concerne l'immersion dans la nature, c'est avant tout une question d'état d'esprit. Mais malgré tout, plus on est nu, plus l'immersion est facile : l'élan qui renifle autour de la tente, les oiseaux que l'on découvre en traversant un marais, les fonds marin que l'on voit juste en esquimautant... C'est le privilège du voyage "into the wild", à pied ou en kayak, éventuellement en vélo. En voilier, ça me parait plus difficile. Surtout, la distance "psychologique" n'est pas la même. Certes, je sais que les voileux peuvent voir des animaux comme des dauphins ou des baleines de très près, mais le ressentit d'une telle rencontre n'est surement pas le même que l'on soit sur un 12 mètres ou sur un kayak.

- - - -

Bon, en quelques mots, je vais tenter de résumer ce que je recherche dans carnet d'aventure :

Grandeur des ambitions, petitesse de la monture.

ou encore

avidité de sobriété (ce qui est une oxymore)

Dans cette vision des choses, la voile peut difficilement (mais le peut) trouver sa place. Ca ne remet pas du tout en cause les voileux (que j'admire et dont je ferai peut être un jour parti), qui peuvent être très écolo et avoir une pratique très proche de la nature. Je trouve juste qu'un voilier, c'est un peu trop gros.

- - - - -

En fait, toute l’ambiguïté vient du concept "voyage nature" . Ce n'est pas du français, car il manque quelque chose entre les deux mots. Est-que ça veut dire :

- Voyage dans la nature ?
- Voyage dans un lieu de nature ?
- Voyage respectueux de la nature ?
- Voyage pour promouvoir le respect de la nature ?
- Voyage pour observer la nature ?
- Voyage pour faire des activités dans la nature ?
- Voyage pour vivre dans la nature ?
- Voyage pour vivre de la nature ?
- Voyage pour vivre comme la nature ?
- Voyage d'immersion dans la nature ?
- Voyage pour s'illustrer par la nature ?
- Voyage pour se trouver grâce à la nature ?
- Voyage pour se dépasser grâce à la nature ?
- Voyage pour fuir grâce à la nature ?
- Voyage pour retrouver sa propre nature ?
- Voyage pour se défouler dans la nature ?
- Voyage en utilisant la nature ?
- Voyage contre sa nature ?
- ...

Je ne suis pas assez calé, mais je suis sur qu'en face de chaque voyage, on pourrait mettre une grande figure d'aventurier : L. Lachenal, M. Herzog, S. Tesson, K. Haffez, H. Tazieff, Cousteau, PE Victore, Jean Louis Etienne, N. Hulot, N. Vanier, A DavidNeal, M. Horn, ... Et chacun des internautes peu trouver sa place dans une ou plusieurs catégorie.

Donc la vrai question, ce n'est pas "voilier ou pas voilier" ou encore "oui, mais moteur ou pas moteur" ou "oui mais quelle longueur, quel tirant d'eau, quel tonnage, quel équipement à bord...?" mais plutôt oui, mais quel voyage ?

- - - - - -

Et un voyage en galère, ça marche ? Pas de voile, pas de moteur, juste 60 bonhommes qui tirent sur leurs avirons et qui dorment dans des hamacs, dans les cales ?

Ca ferait une belle couveture ça non : "tour de la méditerranée en famille et en galère romaine". 60 cousins, cousines, tatas, tontons, neveux, nièces, épouses, maris, gamins, beaufs', belles soeurs... des mouillage fabuleux, en Corse, Grèce, Turquie, Egypte, Algérie, Espagne... Retour au point de départ au bout de un an, pas un pet de CO2 rejeté dans l'atmosphère, que des produits bio et locaux de consommer : J'imagine déjà les soutes, avec des ribambelles de saucissons pendu aux poutres, des tonneaux de vin et d'olives, les cochons et les poules qui se promènent sur le pont et des grosses mamas qui font la cuisine dans une marmite...

Bon, je crois qu'il est temps d'aller dormir.

Bonne nuit à tous.

Stepeurabord - 22 avr. 2013
39 messages
Quel tableau FrançoisB ! D' un côté des bienheureux rusés qui jouent avec les éléments, de l 'autre des pauvres besogneux qui luttent. Que faut-il être fada pour ne pas comprendre qu' il faut se déplacer uniquement lorsque il y a du vent avec un voilier comme il se doit ! Quid des journées de pétole, ou de gros temps.
C' est bien pour cela, que équipé multi-modal, je peux avancer avec le plus d' efficacité en fonction de la météo avec OU sans vent OU très beaucoup. Ceci dit, laisses-moi le luxe d' avoir le choix des itinéraires terrestres ou nautiques et d' en changer à mon gré.
Quant à mon obsession de mettre le bateau sur la route, tu me prêtes des sentiments bizarres, pour un peu je promènerais un objet de peur uniquement de m' en séparer comme un doudou. Non non c' est vraiment pour m' en servir, maintenant je ne comptes pas forcément sur ma voiture ou celles de complices pour me le transporter.
Pourquoi fais-tu allusion à des embarcations obsolètes, seraient-elles plus adaptées à l' itinérance ?. Si j' ai choisi ce type d' embarcation, c' est que je l' utilise depuis 5 ans, sur plusieurs milliers de kilomètres en mer ( Atlantique, Méditérannée ), en Loire, en rivières et canaux sans avoir le sentiment de m' ennuyer comme j' ai pu m' ennuyer certaines fois sur des voiliers.
Quant au couplet sur l' esprit d' ouverture ou en rupture avec leur mode de vie, autant comparer des carottes au fond d' un caddy avec des poireaux dans un filet de course.
Enfin je continuerai à saluer en souriant et le premier de préférence, tous les marins voileux que je croise, qui ne daignent pas tous répondre, mais cela n' a pas trop d' importance.

rubis - 23 avr. 2013
717 messages
FrançoisB :

A ma connaissance les voiliers pliant en toile sur armature bois n'existent plus, mais à une époque c'était les homologues des kayaks pliants.


t' as le nautiraid :
http://www.nautiraid.com/nautiraid-bateaux-pliants-barques.html

http://www.arwenmarine.com/Images/PA170244b.jpg

FrançoisB - 23 avr. 2013
75 messages
Stepeurabord :
Quel tableau FrançoisB ! D' un côté des bienheureux rusés qui jouent avec les éléments, de l 'autre des pauvres besogneux qui luttent. Que faut-il être fada pour ne pas comprendre qu' il faut se déplacer uniquement lorsque il y a du vent avec un voilier comme il se doit ! Quid des journées de pétole, ou de gros temps.
C' est bien pour cela, que équipé multi-modal, je peux avancer avec le plus d' efficacité en fonction de la météo avec OU sans vent OU très beaucoup. Ceci dit, laisses-moi le luxe d' avoir le choix des itinéraires terrestres ou nautiques et d' en changer à mon gré.
Quant à mon obsession de mettre le bateau sur la route, tu me prêtes des sentiments bizarres, pour un peu je promènerais un objet de peur uniquement de m' en séparer comme un doudou. Non non c' est vraiment pour m' en servir, maintenant je ne comptes pas forcément sur ma voiture ou celles de complices pour me le transporter.
Pourquoi fais-tu allusion à des embarcations obsolètes, seraient-elles plus adaptées à l' itinérance ?. Si j' ai choisi ce type d' embarcation, c' est que je l' utilise depuis 5 ans, sur plusieurs milliers de kilomètres en mer ( Atlantique, Méditérannée ), en Loire, en rivières et canaux sans avoir le sentiment de m' ennuyer comme j' ai pu m' ennuyer certaines fois sur des voiliers.
Quant au couplet sur l' esprit d' ouverture ou en rupture avec leur mode de vie, autant comparer des carottes au fond d' un caddy avec des poireaux dans un filet de course.
Enfin je continuerai à saluer en souriant et le premier de préférence, tous les marins voileux que je croise, qui ne daignent pas tous répondre, mais cela n' a pas trop d' importance.


Bizarre cette agressivité :(

Bien sur que je te "laisses le luxe d' avoir le choix des itinéraires terrestres ou nautiques et d' en changer à mon gré".
Je dis mon point vue, mon expérience, mes préférences. Après, chacun fait ce qu'il veut et prend son plaisir comme il veut, bien sur.

Stepeurabord - 23 avr. 2013
39 messages
@ FrançoisB
Agressivité ? Merci, c' est même délicat de ta part…
Qui a parlé d' obsession de mettre un bateau sur la route…ou de pagayer comme un galérien ou bien encore de naviguer que par grand beau temps…
Je dois m' exprimer assez mal en décrivant un style de déplacement un peu original, et m' incliner devant ta grande expérience.
Parler de son ressenti c' est bien, mais Ne Pas interpréter celui des autres, comme dans tes propos, c' est encore mieux, notamment en comparant l' ouverture d' esprit de ceux qui pratiquent le 4X4 à ceux pratiquant le vélo sur pistes cyclable d' Europe ( pourquoi ceux-là ? )
Y a t'il agressivité à dire cela ?

@Petit tetras
Exposer les bonnes questions, c' est déjà y répondre. Je souscris à cette façon de faire.
Je commençais à me délecter sur ce qui commençait comme une belle histoire de voyage, puis stop…
Alors bientôt un récit d' aventures ? en feuilleton ?

FrançoisB - 23 avr. 2013
75 messages
Tu as trouvé un système qui te satisfait, c'est très bien. Ce type de déplacement ne me tente pas, ou ne me tente plus, et j'explique pourquoi. Cela ne veut pas dire que l'un a tord et l'autre raison.
Je ne pense pas que tu ai besoin de ma bénédiction pour trouver ta solution très bien, donc je ne me sens libre d'expliquer pourquoi je me suis orienté différement, c'est tout. Et oui, je me sentais comme un galérien quand j'alignai les milles d'océan en kayak. Et pas quand je le fais à la voile.

locololo - 24 avr. 2013
24 messages
Bonjour à tous,

+1 avec Alex et Mad,

Montagnard et voileux , je ne conçois pas le voyage au long cours en habitacle dans C.A. même si on peut y retrouver l'engagement physique, le côté écologique, ...
Mais je verrai effectivement bien un petit raid côtier avec le sac étanche sous le capot ou dans le flotteur d'un petit cata ou même une Caravelle, la pagaie en cas de pétole, dormir à l'abri de la coque retournée sur la plage .
Cela fait quelques mois que je songe à cela pour une petite périgrination dans les ilôts Suédois puis une incursion dans les fjords Norvégiens avec un peu d'escalade en sus et ce voilier Nautiraid est très intéressant mais un peu petit pour quatre.
Le mode rustique quoi , en Viking .


Que les vents vous portent

Stepeurabord - 24 avr. 2013
39 messages
@ FrançoisB
Demander de ma part une quelconque bénédiction est encore une interprétation dont tu as le secret.
@ CdA
La presse magazine nautique et celle des camping-caristes regorgent de titres avec des récits de croisières, d' expériences, avec aussi des articles sur la sécurité, des pratiques, des bancs d'essais. Faut-il en rajouter ?
La force et la qualité de CdA se font vraiment sur des choix rédactionnels bien équilibrés, basés sur l' originalité des voyages, des moyens et des énergies mises en oeuvre, de réflexion et de philosophie, avec ce qu'il faut de bons récits de voyage.
CdA n' oublie pas le matos qui peut contribuer à la réussite de tous et nous propose son forum : quoi de mieux ?

oli_v_ier - 27 avr. 2013
30 messages
Moi je suis "Pour" .
Je ne vois pas de bonne raison d'exclure la voile habitable du mag'.
Quand on compare avec d'autres modes de voyage, la seule raison qu'il reste dans tous les cas, c'est qu'on ne monte pas d'abri tous les soirs. Sachant qu'on peut trouver dans la voile habitable: l'itinérance, le voyage nature, l'aventure, l'écologie, exclure ce mode de voyage parce qu'on ne monte pas d'abri tous les soirs, c'est se priver de carnets d'aventure magnifiques pour pas grand chose.

Pile poil - 16 oct. 2013
1 messages
Bonjour !

J'ai découvert, un peu par hasard, CA. Je l'ai lu et j'ai trouvé ça très très chouette et j'ai surtout vu qu'il était question d'un débat sur l'introduction éventuelle de la "voile" dans CA. Je me sens un peu concerné puisque je suis parti, avec ma moitié et nos trois moussaillons, pendant deux ans autour du globe. Et j'ai donc un peu suivi ce fil... Personellement, je suis favorable à l'introduction de la voile dans CA. Contrairement aux idées parfois toutes recues, le voyage en voilier n'est pas destiné uniquement aux gens au portefeuille bien garni. Oui, il y a des familles qui partent en utilisant de gros moyens, bien loin de l'esprit CA, mais il y en a d'autres qui partent avec trois fois rien mais avec un sens inné de la débrouille. Et en voilier, croyez moi, il en faut de la débrouille.... Ensuite, parttir longtemps en voilier, c'est aussi apprendre à gérer l'eau et l'énergie. Notre bateau, par exemple, était loin d'être une usine à gaz... L'antifouling, ce produit que l'on met sur la coque pour éviter que les organismes marins ne s'y accrochent? Nous ne l'avons pas utilisé. Un bon grattoir et un peu d'huile de coude toutes les 2 (voire 3) semaines suffit. Se mettre à l'ancre dans les herbiers? Jamais, toujours sur du sable. Se nourrir? c'est la pêche et des achats chez les populations locales. Pour les enfants, un voyage comme celui là, c'est la communion avec la nature, et un excellent apprentissage pour la respecter. L'école? On la fait nous même, et ça se passe très bien. Et le moteur, il n'a quasi pas tourné, juste pour entrer et sortir d'un port...

Une réflexion m'a fait bondir sur ce fil: quand on est voilier, on reste loin des côtes et il n'y a donc pas de contact avec les populations indigènes. Il faut tordre le cou à cette idée: quand on est en voilier, on passe plus de temps à .. terre. Pendant nos deux années, le voilier a servi comme moyen de transport et de point de départ pour des incursions dans les pays que nous avons visité. Nous avons rencontré une quantité inimaginable de gens: des locaux, des voyageurs, des fous aussi. Tous avaient quelque chose à nous apprendre.

Quant à notre bateau, un voilier de 10 mètres. C'ets un ancien voilier de 1981. Pas cher que nous avons équipé nous même en appliquant la maxime: plus c'est simple, plus c'est fibale. A plusieurs reprises, on nous a pris pour des extraterrestres, des fous, etc.

Enfin, partir comme ça en voilier, c'est l'aventure, avec ses beaux et mauvais moments. Et ca l'est tout autant qu'un grand trip en vélo , à pied... Mais au final, peu importe le moyen, c'est l'état d'esprit qui compte...

Tom

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