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Philosophie du voyage nature 2

Intelligence(s)

H3 - 24 août 2011
mis à jour le 25 août 2011
150 messages
L'essence de ce texte m'est venue lors d'un récent voyage sur l'eau.
Des mots employés à la fin (sobriété, respect de l'autre, écoute du monde) me semblent constitutifs du voyage nature.
Alors, même si le thème ne concerne pas directement le voyage, je ne pense pas incongru de le publier ici.


Intelligence.
J’adore ce mot.
Il porte en lui la réalisation de tant de possibles.
L’intelligence est étroitement liée à l’histoire.
Passée, présente et future.
L’intelligence, conjuguée au passé, j’ai envie de la résumer par :
• La maîtrise du feu et l’invention de l’outil et de la roue.
• La construction du langage et de l’écriture.
• L’agriculture.
• La pensée scientifique.
• La pensée philosophique.
• L’expression artistique.
Le présent est l’aboutissement du passé.
L’intelligence peut-elle se conjuguer au présent ?
Pour se faire un avis il faut observer le réel.
Observons.
Les nano-choses, l’anesthésie du dentiste, le tram et le TER, les autoroutes de l’information, l’avion qui décolle, les engins à grandes vitesses, les livres et dvd, les maisons confortables, la bouffe à profusion, etc…, etc…, etc… .
Des fruits de l’intelligence ?
Assurément !
Approfondissons.
Toutefois.
Et retournons la médaille.
Donc.
Est-il faux d’y repérer agitation, destruction, immobilisme ?
Et, cela, bien au-delà du raisonnable, du supportable, voire de l’imaginable ?
Je n’ai aucun doute là-dessus.
Ma conviction est faite : l’intelligence s’est fait piquer les manettes par la non-intelligence (j’ai trop d’estime pour le règne animal pour employer le terme ‘bêtise’).
Ce pouvoir acquis en dépit du bon sens se développe à un rythme exponentiel.
De plus elle le verrouille un peu plus chaque jour.
Au moyen de ce qui ressemble à une chape de plomb estampillée ‘no return’.
Ce clapet anti-retour se caractérise par le culte de l’accumulation, la déification de la sécurité, l’enivrement au moi-je-personnellement.
Ceci est une autre conviction.
Les raisons de cette situation importent-elles ?
Faut-il se tourner vers le passé qui n’est plus à refaire ?
Non, crois-je.
Le futur commence maintenant.
Tout de suite.
Alors ne tardons pas.
Et posons sans attendre le premier jalon.
Une question fondamentale, tout simplement :
« Que veux-je ? ».
• Ne pas me sentir concerné(e) ?
• Ne rien changer à mes habitudes ?
• Apporter ma participation pour que l’intelligence cesse d’être trainée dans la boue ?
Dans ce dernier cas se pose la seconde question, tout aussi essentielle :
« Comment faire ? ».
La réponse est générale, inévitablement.
Mais la trame est précise, forcément.
1. Se déterminer à distinguer ce qui, pour soi, est facteur de qualité de vie.
2. Se déterminer à agir pour atteindre la qualité de vie ainsi définie.
C’est tout.
Nécessaire et suffisant.
Le reste se fera tout seul ou presque.
Ayons confiance en cela.
La démarche cache un seul piège mais un gros de chez gros :
Ne pas comprendre que « ce qui m’arrange mais fait souffrir d’autres terriens » ne peut être un vrai facteur de qualité de vie.
Tomber dans ce piège serait un acte de non-intelligence manifeste.
Et pas très digne, j’imagine, de quiconque s’estime sain d’esprit.
Ce serait également s’accepter sujet de ceux qui se proclament « grands de ce monde » ou « leaders d’opinion ».
Des stratèges et tacticiens médiocres, le réel me donne malheureusement raison.
Mais de remarquables parleurs et d’excellents manipulateurs.
Ce serait aussi recommencer des erreurs aux effets connus, maintenant.
Nous sommes capables de beaucoup mieux.
Vraiment.
Sachons en avoir pleine conscience.
Sous les auspices de la sobriété, du respect de l’autre, de l’écoute du monde.

Nomade en mer - 25 août 2011
82 messages
Surtout ne te prives pas, ne nous prives pas de tes mots.
Ici ou ailleurs…
Qu’importe !
L’essentiel est qu’ils nous touchent, nous percutent.
Qu’ils résonnent ou raisonnent...
Merci

colombo_35 - 07 sept. 2011
116 messages
Pour moi l'intelligence est le point d'équilibre haut, celui qui est le plus instable et qu'il est difficile de maintenir, en opposition à la médiocrité intellectuelle qui est le point d'équilbre bas qui ne demande aucun effort pour s'y maintenir.

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