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Autour du magazine 28

trip zéro PQ : UNE HERESIE ET UN DANGER DE SANTE PUBLIQUE

paleo_philou - 02 déc. 2008
377 messages
bonjour,
en lisant votre topo sur la corse je me suis fait une fracture du crane en sautant au plafon, felé le cocyx en tombant de ma chaise et perdu mes derniers cheveux en lisant votre article sur le trip zéro pq.
vous écrivez (de mémoire mais je pense respecter l'idée)
"nous faisons nos besoins directement dans la mer et nous nous nettoyons avec la main. Les crabes et les crevettes adorent"
Je suis en TOTAL DESACORD AVEC VOUS et je vous présente mes arguments :
1) Présentez moi une déclaration écrite (en français) d'un crabe ou d'une crevette
qui attestent son gout pour nos excréments, tous ceux que j'ai contacté sur le sujet ont tous refusé de le signer : dormeur, ballerése, crabe vert, crevette rose...
2) plus sérieusement je vous engage à lire un livre sur le sujet "Comment chier dans les bois" de Kathleen Meyer qui exposera mieux que moi le probléme de santé des excréments humains mais en résumé je peux dire ceci :
A) l'urine : Sauf en cas d'infection urinaire, l'urine est pratiquement stérile et presque inodore. Elle dégage une odeur par décomposition des éléments qui la compose en ammoniaque. Il est donc possible de la boire (en cas de nécessité ) mais surtout uriné dans la mer n'est pas trop polluant, il est préférable de le faire sur la terre pour que les éléments biodynamiques du sol filtre et ne restitue que l'élément liquide.

B) Les excréments : là c'est un autre proléme, car les matiéres fécales ne sont pas stériles, puisque les excréments participent à la propagation des maladies et des parasites intestinaux. Les selles comportent également des bactéries mortes. Le fait de satisfaire ces "besoins" directement dans la mer diffuse vos bactéries et vos parasites directement dans l'eau, cela risque de contaminé une personne qui passera après vous ou sera en aval de vous.
Vous êtres européen donc vous avez peu de parasites et des bactéries pas trop inquiétantes, mais quand même !!

Pour moi, et de mon point de vue (qui est largement discutable) il est donc primordial de laisser ses excréments au dessus de la ligne des plus hautes eaux pour éviter toute pollution et bien sur de les enfouir pour permettre d'en faire du compost.
D'autre part, l'utilisation du papier hygiénique n'est pas qu'un confort, mais participe directement à notre santé. C'est ce papier qui va être au contact des bactéries de notre flore intestinale et non nos doigts, ou notre mains et dans le corps humain chaque chose à sa place et doit y rester, ce qui est du ressort des intestins n'est pas compatible avec la bouche ou la peau, ou les yeux.
Un simple nettoyage des mains avec de l'eau courante n'élimine pas toutes les bactéries, vous allez contaminé et diffusez vos bactéries sur tout ce que vous toucherez.

La diffusion de l'utilisation du papier hygiénique à permis de réduire considérablement les maladies en europe au 18e siécle et actuellement dans les pays émergents.

Vous me répondrez que vous n'avez jamais été malade, tant mieux pour vous, car vous avez une hygiéne ou une habitude de vie qui vous a relativement immunisé, ce n'est pas le cas de tous vos lecteurs.

Je suis d'autant plus remonté que depuis 20 ans je participe à une association de soutien à un centre médical au bénin, pour des populations lacustres qui utilisent un lac pour tout faire: lessive, cuisine, toilettes et besoins. et l'acces à l'eau potable est un enjeu pour une grande part de l'humanité.

Préconisé, et faire de la publicité pour votre pratique de zéro Pq et de tout à l'eau, me semble être très préjudiciable à l'environnement et surtout à la santé de vos lecteurs qui vous imiteraient, je pense sérieusement qu'il faudrait en reparler dans le prochain numéro et faire une mise en garde.
Je suis ouvert à tout échange d'idées sur le sujet et seul ceux qui n'y connaissent rien, ou n'y ont pas été confrontés seront assez stupides pour en rire.
Passez 4 jours bloqués sur une plage avec 6 personnes et vous verrez que la question doit trouver une solution très rapidement.
pour le reste j'apprécie toujours autant votre magazine.

Olivier - 02 déc. 2008
2251 messages
Euh... sais-tu que la plupart des villes et villages des Hautes-Alpes, mais pas seulement n'ont pas de station d'épuration... les égouts partent directement dans les ruisseaux puis dans la Durance. Cela concerne des centaines de milliers de personnes en France. Les dauphins, les baleines, les poissons et tous les autres font leurs besoins dans la mer. Les plaisanciers balancent toutes leurs eaux usées dans la mer.
Des milliards de personnes se nettoient seulement à l'eau, et cette pratique revient dans les pays occidentalisés avec des petites douchettes de toilette.

Mais je suis d'accord que dans les pays où il y a des maladies infectieuses graves cela pose de gros problèmes de santé publique. Un groupe d'Européens n'est en général pas vraiment concerné dans le sens où on n'a peu de chance d'être porteur et transmetteur du choléra...

Voila, je pense que relativiser est important et on a le droit d'avoir des avis divergents ;)

Je remets mon petit texte qui était dans le voyage écologique :

L’hygiène dans la nature
Vivre dans la nature n’est pas complètement neutre, il faut faire attention à ses rejets qui peuvent être polluants. Ils sont de plusieurs natures.
Les rejets de l’organisme, urine et selles
On a souvent du mal à se retenir quelques semaines… alors, eh bien on fait nos besoins dans la nature. Le principal problème est la contamination de l’eau : il faut s’astreindre à faire ses besoins suffisamment loin des cours d’eau. Autre problème : le paysage. Se balader et voir du PQ n’est pas très agréable ; alors, soit on le brûle lorsque ce n’est pas risqué, soit on l’enterre dans les couches supérieures de terre. Dans les zones arides, le papier met beaucoup de temps à se dégrader. On peut aussi ne pas utiliser de papier (bon, du papier toilette non coloré, c’est de la cellulose, ce n’est pas polluant, c’est juste moche), dans ce cas, on fera comme des millions d’habitants de cette bonne vieille planète, on utilisera de l’eau (qu’on aura récoltée dans une bouteille et dont on se servira loin du point d’eau) et sa main gauche que l’on nettoiera ensuite bien car les matières fécales contaminées sur les mains sont un vecteur de transmission de la contamination aux personnes non touchées). Enterrer les matières fécales dans les couches superficielles de terre accélère leur dégradation car ces couches contiennent de nombreux micro-organismes qui ne demandent qu’à se régaler de votre présent.
Bon, au risque de ne pas être dans le mouv’, le pipi et le caca sont quand même des choses assez naturelles et on ne demande pas au sanglier du coin d’utiliser la sanisette du quartier pour se soulager. Le pipi et le caca, ça fait partie de la vie, même si cela horrifie le gentil Occidental qui n’aura en revanche aucun scrupule à prendre l’avion pour passer 10 jours au Maldives. Il faut savoir qu’en France, de nombreux villages ruraux n’ont pas de station d’épuration ; alors certes ce n’est pas bien, mais il ne faut pas se faire un monde pour un malheureux popo dans la nature. La liste des priorités pour préserver la nature avant cela est bien longue, et je crois qu’il ne faut pas se détourner des priorités… Le gros problème pour la gestion des excréments, ce sont les endroits surfréquentés et où l’eau est une ressource rare à préserver.
Les déchets de consommation
Bonne nouvelle : quelqu’un qui randonne dans la nature essaye de porter le moins possible donc consomme seulement l’essentiel et évite au maximum les emballages. Donc, par rapport à un sédentaire, dont souvent le loisir est d’acheter, le volume de déchet du randonneur sera nettement inférieur. Dans les zones développées, on gardera, bien entendu, ses déchets pour les déposer dans les poubelles des villages traversés. Dans les zones peu développées et rurales, les déchets sont juste entassés dans un coin. Le mieux est sans doute alors de brûler, si c’est possible, ses poubelles. Les déchets très polluants, comme les piles, doivent être rapportés en Europe ou dans les grandes villes pour qu’ils soient traités de manière convenable.
Les rejets dus à la toilette
Les solutions lavantes (gel douche, shampooing, etc.) et autres détergents ne sont pas ce qu’il y a de mieux à déverser dans la nature. Le savon de Marseille est en général plébiscité pour les trips nature car son impact serait moindre. L’intérêt du savon est qu’on en utilise nettement moins qu’un gel douche et on ne transporte pas l’eau qui hydrate ces produits (l’intérêt est donc double). On peut se laver la tête et aussi les vêtements avec du savon de Marseille (avec du savon en général). Dans tous les cas, on utilisera un récipient pour transporter l’eau pour se nettoyer afin de la répandre loin de la source ou du cours d’eau.
O.N.

Johanna - 02 déc. 2008
659 messages
@ philou:

Je ne voudrais pas avoir l'air d'enfoncer le clou, mais juste mentionner à nouveau quelques points qui me paraissent quand même importants :
- Une grande partie des bateaux de plaisance rejettent encore toutes leurs eaux usées (y compris PQ et autres produits vaisselle et détergents) directement sans traitement dans la mer, et ça ne choque personne… Sans doute parce qu’on ne « voit » pas vraiment le phénomène : dans un voilier, on va faire ses besoins dans des toilettes, on pompe pour tirer la chasse, et après, hop ! on oublie que ça part direct à la mer. Mais quand, nous, kayakistes, nous disons que nous faisons nos besoins dans la mer, tout le monde s’insurge !

Quant au nettoyage « avec les mains » : en effet, ce serait mieux de se laver les mains au savon après, mais bon si on les frotte contre des rochers, des algues ou du sable, le tout bien baigné dans l’eau de mer, tout de même, ça décrasse pas mal !
Là encore, ça fait flipper du monde quand on dit ça, mais ça n’affole personne d’avoir un peu de caca de bébé sur les doigts quand on change une couche… et pourtant c’est quand même bien du caca ;)
De même, je ne compte plus les possesseurs de chiens qui se font lécher le visage avec plaisir par leur ami à 4 quatre pattes qui vient lui-même de lécher quelques excréments de ses congénères, ou directement leur orifice d’évacuation . On dit même que c’est bien pour les enfants de côtoyer des chiens ; que ça serait bon pour le développement de leur système immunitaire ; alors…
Et puis… la société ultra sécuritaire qui voudrait le risque zéro partout mais dans laquelle, du coup, on ne pourrait plus rien faire pour être sûr de ne rien risquer, ne me semble pas très attirante…
Il faut peut-être relativiser un peu…

Johanna - 02 déc. 2008
659 messages
@ La Bestiole :
On ne dit pas que c’est bien que tout le monde déverse ses eaux usées sans station d’épuration ! Il ne faut pas prendre les choses à la lettre… On dit juste que puisque c’est encore le cas dans pas mal d’endroits, on peut difficilement tomber sur les gens qui font leurs besoins dans la nature alors que quand ils le font dans leurs WC, cela part direct dans la nature…
Quant aux animaux auxquels nous faisons référence, c’est bien pour rappeler que le caca, c’est tout de même naturel… et que faire ses besoins dans la nature, ça a toujours été naturel. Que maintenant que nous sommes nombreux sur Terre, et surtout dans les sites très fréquentés (tu noteras que nous y faisions une allusion particulière dans le hors-série cité ci-dessus par Olivier), nous devions faire attention et traiter nos eaux usées, c’est une nécessité et c’est très bien, je crois que là, nous sommes tous d’accord !
Nous ne pensons vraiment pas faire partie de ceux qui encouragent à polluer !!
Simplement, comme nous le disons dans le hors-série, nous pensons qu’il ne faut pas se tromper de débat : ce qui pollue vraiment, ce qui a vraiment un impact négatif sur l’environnement, ce ne sont pas les excréments de quelques voyageurs nature itinérants, mais bien plutôt la surconsommation de tous types de biens, l’utilisation massive d’hydrocarbures, les pesticides agricoles, etc.
Franchement, il n’y a pas photo en termes d’empreinte écologique entre un voyage en avion et quelques cacas dans la nature lorsque l’on bivouaque…
Encore une fois, je pense qu'il est bon de relativiser...

Olivier - 02 déc. 2008
2251 messages
Ca m'étonnait qu'il n'y ait pas de réaction après la publication de cet article dans le HSVE, me voilà rassuré ;)

La Bestiole :
"Des milliards de personnes se nettoient seulement à l'eau", oui, c'est vrai, mais à mon avis seulement parce qu'elles n'ont pas d'autre choix.

Je n'en suis pas si sûr, c'est culturel. Ce n'est peut-être pas la méthode la plus sûre, mais c'est la méthode traditionnelle de nombreux peuples.
Les WC japonais, vendus en Europe, intègrent des douchettes. Les Japonais pourraient faire autrement.

En fait, ce qui me gêne c'est que l'on coupe l'homme de l'habitat naturel, comme s'il n'y avait plus sa place. Or, on est un animal comme un autre qui vient de la nature. Se couper de la nature, ça peut avoir des conséquences très néfastes sur cette dernière car l'homme ne se sent plus en rien lié à elle, en a peur et, de ce fait, inconsciemment la détruit. Lire à ce sujet le livre "la peur de la nature" de Terrasson. C'est assez édifiant.

Faire ses besoins, c'est naturel, ça fait partie du cycle de la vie, ça concerne tout le vivant. Tous excrètent des déchets ; et ces déchets sont recyclés par d'autres êtres vivants. Ce cycle est naturel. Ce qui détruit la nature aujourd'hui, c'est la surproduction de biens, l'agriculture intensive avec pesticides, l'usage des énergies fossiles pour le chauffage, les transports, etc.

L'Occidental a peur de l'organique, de la mort, de ce qui le rattache à son animalité, Terrasson explique que c'est pour cela que l'homme en vient à détruire la nature... Ces sujets méritent d'être approfondis, comme quoi partir de choses basiques comme le "popo" peut nous amener bien loin :)

Allez bonne soirée à tous

oli_v_ier - 02 déc. 2008
30 messages
100% d'accord avec Johanna et Olivier, tout est une question d'échelle.

A partir du moment où l'on considère que les besoins naturels de l'homme polluent, on est obligé de relativiser en tenant compte du facteur d'échelle sans quoi nous n'aurions plus notre place ici et j'aurai envie de dire "si vous ne voulez plus polluer, arrêtez de respirer".

Marcher dans la nature pollue: oui dans l'absolu. Mais entre 10 personnes qui passent une fois par an et 1000 personnes qui passent toutes les heures, rien à voir. Différence d'échelle.

Chier dans les bois pollue: oui dans l'absolu. Mais... même raisonnement. Sur le site touristique près de chez toi, c'est une pollution parce qu'elle est très concentrée, mais 1 trappeur qui fait ses besoins au milieu de l'Alaska ou 2 kayakistes dans des milliers de mètres cube d'eau de mer. Sur un site touristique fréquenté par des centaines de kayakistes tous les jours, le problème n'est pas le même.

Jeter une pelure d'orange pollue: oui. Mais entre tous les jours 20 personnes à 3000m et 20 personnes sous un oranger...

Etc.

mad - 02 déc. 2008
981 messages
Tout est en effet une question d'échelle : défèquer dans un étang où des gens se baignent ou se lavent, ou même devant une plage bondée en été en Méditerrannée, ce n'est pas vraiment cool :bad:

Mais quand je me baigne en février en Normandie, il n'y a aucun risque sanitaire pour les autres si je perds quelques hectogrammes par les voies naturelles :D !

Ceci dit; même en Amazonie, loin de tout, j'évite de me soulager dans une rivière (plutôt 20 m à côté) : la différence est que la rivière est pratiquement à une dimension, la mer à trois ;)

Sans entrer dans la parano du bouquin américain cité plus haut (que personnellement je trouve à ch*** :D ), il est préférable d'être trop prudent que pas assez. Mais un petit caca devant une cote déserte en mer, il n'y a que les théoriciens de l'homéopathie qui en feront une maladie :)

paleo_philou - 02 déc. 2008
377 messages
Bonjour Johanna (honneur aux dames) , olivier, la bestiole, et Ol_i_vier,
je ne suis pas tout à fait en accord avec l'argumentation de Johanna et Olivier :
1) moi cela me dérange de savoir que les bateaux balancent leurs déchets dans la mer, et cela me dérange grave ! c'est pour cela que les bateaux neufs, et des marins respectueux, sont équipés de réservoir d'eau grise;
3) les dauphins, les baleines font leur besoin dans la mer, ok mais c'est un problème de concentration de population, un couple sur une place ok, 10 couples chaque week end sur la même plage c'est problémtique;
4) la protection de la terre passe par une meilleure prise en charge des excréments entre autres;
@Johanna,

5) je n'ai pas les connaissances scientifiques pour savoir si un lavage à l'eau de mer est suffisant pour "nettoyer" les mains, mais tout le monde connait les rumeurs sur les poignées de wc des Mac Do ou des cacahouètes en libre service au bar;
6) La bouche est l'élément du corps humain qui est le plus remplie de bactérie ou de virus, mais c'est aussi l'endroit ou il y a le plus d'éléments antiseptiques, pour protéger le corps ( Si il y a un médecin je veux bien confirmation ou infirmation) cela veut dire qu'un coup de lèche d'un chien est aspetisants, par contre une morsure au sang est toujours à traiter avec sérieux car grave par les risques d'infection.
@ olivier
7) le texte du hsve est tres différend de ce que vous mettez dans le ca 14 ou votre témoignage est nettement moins pédagogiqe, c'est surtout cela qui me questionnait.
Je désire faire court aussi je m'arrete à ces arguments, mais j'en aurai des tonnes,
quand je parlais d'hérésie c'était pour choquer mais nullement avec l'envie de mettre quelqu'un au bucher !!!

paleo_Flo - 02 déc. 2008
217 messages
mad :
Tout est en effet une question d'échelle : défèquer dans un étang où des gens se baignent ou se lavent, ou même devant une plage bondée en été en Méditerrannée, ce n'est pas vraiment cool :bad:

Mais quand je me baigne en février en Normandie, il n'y a aucun risque sanitaire pour les autres si je perds quelques hectogrammes par les voies naturelles :D !

Ceci dit; même en Amazonie, loin de tout, j'évite de me soulager dans une rivière (plutôt 20 m à côté) : la différence est que la rivière est pratiquement à une dimension, la mer à trois ;)

Sans entrer dans la parano du bouquin américain cité plus haut (que personnellement je trouve à ch*** :D ), il est préférable d'être trop prudent que pas assez. Mais un petit caca devant une cote déserte en mer, il n'y a que les théoriciens de l'homéopathie qui en feront une maladie :)

:D :D :D :D :D :D :D pas sûr que je me remette de ça ce soir, mad tu est vraiment exellent !

Si un jour on se rencontre Johanna et Olivier, vaudrait mieux que je vous serre la main droite ;), on se fera la bise :).

Les problèmes liés à la pollution organique sont effectivement la concentration et le fait qu’à terre on rejette les eaux usées dans l’eau, ce qui est un non sens total lorsqu’on y réfléchit un peu.

Lorsqu’on est en voilier, l’usage des toilettes du bord sont interdites dans les ports, consignes qui sont respectés, bien que des armées de mulets bien gras y vivent ;).
Les mouillages courus, par ex : baie de Porquerolles sont un problème vu la densité de bateau, ce mouillage est maintenant uniquement autorisé aux voiliers ayant une cuve à eaux grise (eau de vaisselle + toilette).
Il est certain que pour l’instant il y a un certain relâchement par rapport au contrôle, je pense que les autorités laissent encore un peu de temps aux plaisanciers pour s’équiper…
C’est cependant une pollution qui est réversible à brève échéance. En été à la haute saison, c’est pollué ça se voit .
Vu la fréquentation de certaines zones il est plus que probable que cette règlementation s’appliquera en pas mal d’endroit à l’avenir.

A terre, envoyer même les résidus de station est vraiment dommage, il existe d’autres solutions, mais la France est, à mon sens très en retard sur ce domaine en matière de législation. Il existe tout de même de belles réalisations comme les lagunages de Mèze sur l’étang de Thau. Ce dispositif à permis de poursuivre les activités conchylicoles, qui (il me semble dans les années 70) étaient compromises. Une légère nuisance subsiste pour la ville en cas de vent d’ouest ;).

Pas très loin d’où vous habitez (sud est), j’ai une de mes connaissances qui a fabriqué et installé des toilettes sèches sur les sites d’escalade (ex : Ubrieu à Buis les Baronnies) qui fonctionnent à merveille. Il existe pas mal de site internet traitant le sujet avec plus ou moins de bonheur.

Quant à l’usage des mains, pour les opérations de nettoyage j’aurais quelques réserves, à n’utiliser qu’en cas de nécessité incontournable (le kayak tel que vous le pratiquez peu en être une).
Vous n’êtes pas sans savoir que c’est l’hygiène que nous avons acquise depuis quelques décennies qui a majoritairement permis de limiter la mortalité. Mad ça m’intéresserais de savoir ce qu’en pense ta moitié.

Ayant pratiqué dans ma jeunesse quelques activités spéléologiques assez engagées, il m’est arrivé un certain nombre de fois de « parer au plus presser » dans des conditions pas toujours glorieuses ;).
Le bouquet final c'est l'exploration d'un aven sous St Christol (Plateau d'Albion), qui l'évacuation des chio...s d'une habitation on a suvécu :D

Claude41 - 02 déc. 2008
183 messages
Ce genre de fil n'est pas ma tasse de thé (!) , mais comme je me souviens d'une anecdote véridique vieille de plusieurs dizaines d'années , je ne résiste pas à vous la livrer .
C'était donc un pêcheur à la ligne riverain des bords du Cher. Sur son coup , les poissons mordaient plus que nulle part sur cette rivière. Les parisiens de passage se régalaient du poisson généreusement offerts et l'un d'eux trempaient aussi sa ligne à côté de notre compère avec autant de succès sur le coup si réputé. Le plus envieux lui demanda son secret. J'appâte à la "quiotte" lui indique -t-il , avec l'assurance suffisante pour impressionner notre novice qui réalise encore une fois son ignorance des choses de la campagne .... . Après quelques nouvelles prises , notre pêcheur lui proposa de venir le lundi suivant , de très bonne heure , pour l'aider à appâter le coup. Après un court passage au cellier , notre novice est invité à suivre son instructeur vers la petite cabane au fond du jardin. Le doute commença à la vue d'un grand seau très profond sorti de sous les planches de l'abri , mais la certitude arriva lors du déversement de tout le contenu directement dans le coup de pêche : c'était donc ça la "quiotte" ! Le "pêcheur de Paris" a mal pris la chose ... il n'est jamais revenu tremper du fil dans le secteur ... notre riverain continua à sortir pas mal de poisson de son coup.

Olivier - 03 déc. 2008
2251 messages
Salut
Bon j'ai demandé à quelques copains médecins ce qu'ils en pensaient. Voici la première réponse que je livre brute de décoffrage ;) :

"A force de faire des magazines intéressants pour les intellos de gauche, on se retrouve dans la polémique pour une histoire de... crotte?! ;) (oserais-je dire "de caca"?! enfin tu t'es foutu dans la merde...)
Et l'effet papillon a fonctionné à plein régime puisque l'on en arrive à des histoires d'échelle, de santé publique et d'historique de la médecine....
Puisque tel est l'objet de ton mail, je vais te donner l'avis d'un médecin... mais qui reste mon avis personnel avant tout!!
Alors voilà : "pour un trip "no PQ" en bonne santé, il suffit de ne pas s'essuyer!"
Plus sérieusement : comme tu le dis si bien, si l'on s'en tient à la mode nord-africaine : on utilise la main GAUCHE pour cela, et la main droite pour... manger! et en se lavant à l'eau, on peut survire sans choper le ténia, la douve, l'hydatidose ou mourir foudroyé d'une bactériemie à E. Coli. Et même si la crotte humaine ne sent pas bon, elle ne pollue pas plus que toutes les autres merdes des créatures de la conception... Il suffit de suivre les règles du manuel des castors juniors et de l'enterrer proprement...
Les fèces sont composées à 80% d'eau.... Les bactéries qui entrent dans leur composition ne sont, normalement, pas ou très peu pathogènes pour l'homme (sinon, la sodomie serait interdite ;)) Et leur pouvoir "polluant" ne s'étend pas au-delà de 50cm2 dans la terre, et 5m3 dans l'eau stagnante... alors dans l'océan....
bref, le trip no pq dans les règles = no souci pour la santé perso = no souci pour la santé des autres
Après, le trip no pq mais feuilles d'arbres = encore plus cool (sauf au dessus de 1500m...)
Aller, j'arrête mes conneries! "

dayder_57 - 03 déc. 2008
45 messages
bonjour à tous,
juste quelques petits mots pour quelques grosses précisions... (euh... où l'inverse !!)

Olivier à dit : "Euh... sais-tu que la plupart des villes et villages des Hautes-Alpes, mais pas seulement n'ont pas de station d'épuration... les égouts partent directement dans les ruisseaux puis dans la Durance."
C'est vrai que pendant des années la gestion de l'eau (potable et usées) a été négligé en France, cependant nous avons fait pas mal de progrés (stations d'épuration de plus en plus performante et de plus en plus controlées, lagunage, police de l'eau, mise ne place obligatoire de SPANC, recherche de fuite...), est surtout les primes et subventions versés par l'état aux communes et/ou com'com sont étroitement liées aux performance des reseaux (je suis Vice-Pdt du syndicat intercommunal d'assainissement et commercial dans un négoce de matériaux -> je vends donc des fosses septiques euh... mais pas de vraies croyantes !!!)
Pour ceux que cela intéresse ci dessous quelques liens :
SPANC (Service Public d'Assainisement Non Collectif)
Police de l'eau

DIREN Direction Regionale de l'ENvironnement
d'ailleurs chaque mois vous pouvez visualiser par région un bulletin hydro (principalement la pluviosité, les nappes et les bassins)

Et perso, faire ses besoins direct dans la mer.... c'est pas ce qu'il ya de mieux certe... mais y'a pire... au moins le débat a été lancé !

paleo_Flo - 03 déc. 2008
217 messages
Olivier :
Les fèces sont composées à 80% d'eau.... Les bactéries qui entrent dans leur composition ne sont, normalement, pas ou très peu pathogènes pour l'homme (sinon, la sodomie serait interdite ;)) Et leur pouvoir "polluant" ne s'étend pas au-delà de 50cm2 dans la terre, et 5m3 dans l'eau stagnante... alors dans l'océan....
bref, le trip no pq dans les règles = no souci pour la santé perso = no souci pour la santé des autres
Après, le trip no pq mais feuilles d'arbres = encore plus cool (sauf au dessus de 1500m...)
Aller, j'arrête mes conneries! "

Le seul bémol que j'aurais c'est que si tu es porteur de virus ou bactéries pathogènes (hépatite ect...) c'est quand même moins cool :(

khutzeymateen - 03 déc. 2008
796 messages
philou :
"nous faisons nos besoins directement dans la mer et nous nous nettoyons avec la main. Les crabes et les crevettes adorent"
Je suis en TOTAL DESACORD AVEC VOUS et je vous présente mes arguments :

Je suis d'autant plus remonté que depuis 20 ans je participe à une association de soutien à un centre médical au bénin, pour des populations lacustres qui utilisent un lac pour tout faire: lessive, cuisine, toilettes et besoins. et l'acces à l'eau potable est un enjeu pour une grande part de l'humanité.

Hé ! Allons ! Un peu de bon sens et je suggérerais de prendre des cours de chimie ( faut pas se facher sourire )
La mer c'est radicalement différent avec des eaux stagnantes que sont les lacs voire les rivières.
Déjà l'eau de mer est salée j'ai appris cela quand j'étais gamin donc le Ph ou Potentiel Hydrogène est basique ( http://fr.wikipedia.org/wiki/PH_physiologique )
Cela signifie qu'il y a des réactions physicos-chimiques qui font que les matières organiques sont naturellement dégradées donc des milliers de personnes qui font leur besoin dans l'eau de mer , les excrément finissent par être décomposés
Ce qui n'est pas le cas de l'eau douce puisque le Ph est quasiment neutre...
Regarde la coque d'un bateau qui navigue sur la mer : l'eau de mer salée bouffe la coque et entraine la corrosion donc le caca il finit par être totalement dissolu ;)

Ceci dit cela n'empêche pas parfois des eaux qui ont des teneurs en coliformes fécaux souvent élevées par rapport à la normale notamment en Méditerrannée
Et puis ausi consulter:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Eau_de_mer


Olivier :
Euh... sais-tu que la plupart des villes et villages des Hautes-Alpes, mais pas seulement n'ont pas de station d'épuration... O.N.

Malheureusement je veux bien te croire ; si tu prends un sentier un peu au-dessus de Briançon tu longes une magnifique décharge de détritus

paleo_bikefamily - 06 déc. 2008
108 messages
Pour rester dans le ton du fil :

1 crot.... ça va, 2 crot... bonjour les dégats

Pourquoi en quelques chiffres, infos et avis :

- Population mondiale : 6.7 miliards d'habitants
- Poids des selles produites par 1 individu lamda : 250 à 450 g/j
- Retenons la quantité la plus faible : 250 g/j
- Soit 1 675 000 tonnes de crot.../j

Mais la mer n'est pas toujours assez proche pour tout le monde : ouf!

- Il reste quand même 380 millions d'habitants en zone côtière
- Soit 1 potentiel de 95 000 tonnes de crot.../j : c'est quand même pas mal !

Que trouves t'on dans les crot....: de tout et même des "micro-organismes pathogènes" chez les malades bien sûr, qui le plus souvent restent chez eux, mais aussi chez les convalescents, qui vont respirer le bon air marin pour récupérer et les porteurs sains qui ne le savent pas et qui vont donc n'importe où

Ces micro-organismes pathogènes (salmonelle, listeria, vibrio, virus de l'hépatite A et autres enterovirus pour n'en citer que quelques un) dans l'environnement sont le plus souvent des germes allochtones en milieu marin dont l'origine est à rechercher dans le tube digestif humain, soit dans les crot....

Ils peuvent survivre dans l'eau de mer de quelques heures à quelques jours pour les bactéries à plusieurs mois pour les virus.....

Mais ils se concentrent (100 à 1000 fois) et survivent bien plus longtemps dans les sédiments qui constituent 1 réservoir potentiel de recontamination ultérieure des eaux et ils sont filtrés et concentrés par les bivalves (coquillages) jusqu'à 30 fois.

Un exemple, on dénombre près de 20 millions de cas annuels de typhoïde (salmonelle) pour environ 200000 morts. Il s'agit d'1 maladie à transmission oro-fécale qui ne sévit pratiquement plus que dans les pays en voie de développement. Dans ces pays, les contaminations par consommation de coquillages "souillés" y sont fréquentes. En france, la plupart des cas groupés ou petites épidémies à salmonelle non "importés" ont pour origine une contamination d'aliments par un porteur sain travaillant en restauration collective.


Par ailleurs, je n'accorde en général que peu d'intérêt aux affirmations des médecins cités par olivier en matière d'hygiène environnementale. Il sont les plus gros prescripteurs en europe d'antibiotiques et nous sommes donc de fait au premier rang des résistances bactériennes. Ils démontrent ainsi tous les jours leur peu d'intérêt pour l'écologie... microbienne, qui reste pourtant un véritable enjeu de santé publique. Quant à leur perception des risques infectieux, elles ont fait le lit des infections nosocomiales dans nos hôpitaux.

De même, je ne ferrai aucun commentaire sur certains délires pseudo-scientifiques wikipediesque et je reconnais que je ne prends aucun plaisir à marcher dans une crotte de sanglier déposer très "naturellement" devant ma tente.

Alors bien sur, un gros avion pollue bien plus qu'une petite crotte, mais la liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres. De fait, il me parait un peu simpliste de raisonner uniquement en terme d'empreinte écologique et d'oublier le respect du bien-être des "autres": marcher ou se baigner dans les crottes d'un autre, ce n'est jamais agréable à défaut d'être sans risque.....

J'habite en bord de mer, alors pitié !!!

khutzeymateen - 08 déc. 2008
796 messages
bikefamily :
De même, je ne ferrai aucun commentaire sur certains délires pseudo-scientifiques wikipediesque

Délire pseudo-scientifiques ? Euhh sur le Ph on y apprend que c'est log de la concentration en H3o+.
Ce que j'ai appris exactement en Terminale D scientifique.
Dois-je conclure que les programmes de l'enseignement secondaire de l'Eduction Nationale relèvent des délires pseudo-scientifiques wikipediesque ?
bikefamily :
Pour rester dans le ton du fil :
1 crot.... ça va, 2 crot... bonjour les dégats

euuhh tu dis habiter la mer mais est-tu déjà allé à la campagne au fin fond de la Creuse par exemple ?
Pourquoi les paysans font-ils des tas de fumiers alors ?
J'ai même lu des projets d'engrais à base de caca humain...

paleo_bikefamily - 09 déc. 2008
108 messages
khutzeymateen :
Délire pseudo-scientifiques ? Euhh sur le Ph on y apprend que c'est log de la concentration en H3o+.
Ce que j'ai appris exactement en Terminale D scientifique
Dois-je conclure que les programmes de l'enseignement secondaire de l'Eduction Nationale relèvent des délires pseudo-scientifiques wikipediesque ?

Ben, j'en ai bien peur. Il manque le signe moins devant le log ce qui évidemment a une grande importance pour la mesure de ce fameux pH épurateur de l'eau de mer. A ce sujet, le pH du gros intestin, qui est voisin de 8 et donc très proche de celui de l'eau de mer à toujours laissé de marbre les petites bestioles qui l'habitent et n'entraine pas non plus sa décomposition.:siffle:

khutzeymateen :
Pourquoi les paysans font-ils des tas de fumiers alors ?
J'ai même lu des projets d'engrais à base de caca humain...

Réponse 1 : pour passer le temps
Réponse 2 : parceque ça fait jolie au fond du jardin
Réponse 3 : pour élever des asticots
Réponse 4 : parcque l'Europe a promis de récompenser le plus gros tas
Réponse 5 : parcequ'ils sont trop loin de la mer pour tout jeter dedans :huh:

Johanna - 09 déc. 2008
659 messages
@La Bestiole
Je ne pense pas que le randonneur indélicat fasse ses besoins dans la nature dans le but de donner de l'engrais aux plantes qui se trouvent en dessous. Il le fait plutôt parce qu'il n'en a rien à faire des gens qui viendront après lui et qui marcheront dedans, ou parce que, peut-être, il se sent plus proche de la nature en agissant ainsi ? Puisque c'est naturel, comme besoins, allons-y !

Personnellement, je ne crois pas faire partie des gens qui se moquent des autres!
Mais comment faire lorsqu'on est itinérant dans la nature ? Impossible de se retenir des jours, voire des semaines ou des mois?!
Comment fais-tu toi ?

C'est tout simplement dégueulasse de laisser sa merde après soi (pas besoin d'un débat scientifique pour le prouver) et je suppose que c'est ce que pensera le premier d'entre vous qui marchera dedans.

Nous sommes bien d'accord et c'est aussi pour cela que nous proposons des solutions:
- enterrer ses besoins (ça accélère la dégradation et ça évite que quelqu'un marche dedans)
- faire ses besoins dans la mer quand c'est possible : crois-moi, c'est extrêment vite recyclé : les poissons (notamment les oblades en Méditerranée) en sont très friands et sont prêts à nous manger les fesses pour manger nos fèces ;), et au moins personne ne marche dedans.

Olivier - 09 déc. 2008
2251 messages
:)
Bon je crois que le caca, c'est trop ancré en nous comme quelque chose de terrible pour avoir avoir un débat posé.
Ne dit-on pas d'ailleurs à un enfant "c'est caca" pour ne pas qu'il touche quelque chose de mauvais, sale et dangereux...
Au fin fond de nous, cela allume des voyants rouges qui font tirer à boulets de la même couleur sur ceux qui disent que c'est naturel de faire caca
Allez que celui qui n'a jamais fait caca jette la première pierre ;)

paleo_philou - 09 déc. 2008
377 messages
[q]
Hé ! Allons ! Un peu de bon sens et je suggérerais de prendre des cours de chimie ( faut pas se facher sourire )

[/q]
loin de moi l'idée de me facher, mais je voulais faire prendre conscience à Johanna et Olivier (à mon avis ils le savent mieux que moi ) que leur paragraphe dans le magazine, est beaucoup plus simpliste et litigieux que l' explication donnée dans le hors série voyage écologique.
Un lecteur lambda se dira que c'est une technique normale de satisfaire ses besoins dans la mer, alors que vos arguments ne m'ont pas démontré que cette technique n'est pas agressive pour l'environnement, je ne parle même pas de la vue ou de l'odeur.

[q]
pour avoir avoir un débat posé.

[/q] Au contraire il me semble que chacun cherche à présenter des arguments objectifs et non de rester dans l'émotif culturel;

[q]
Au fin fond de nous, cela allume des voyants rouges qui font tirer à boulets de la même couleur sur ceux qui disent que c'est naturel de faire caca

[/q]
Faire caca ne m'allume aucun voyant rouge, faire du kayak de mer entraine parfois une promiscuité beaucoup plus intime que l'on croit. Mais ce qui a entrainé ma réaction c'est la méthode utilisée, sans avertir que ce n'est pas la plus respectueuse de l'environnement. Le faire ainsi de temps en temps pourquoi pas, et dans des endroits déserts, mais pas systématiquement ni en tout lieu.

Je ne doute pas un instant que c'est tres attrayant de sentir les poissons nous chatouiller les fesses, mais je serai curieux d'avoir un avis sur ce que nous pouvons refiler à ces petites bétes, et en bout de chaine alimentaire ce qui peut arriver dans nos assiétes. L'histoire du grand-pére péchant dans la bouche d'égout est jolie, mais il n'a pas fait l'analyse de sa nourriture.
Est ce qu'il avait connaissance des métaux lourds, de la dioxine, des hormone et principes actifs de médicaments dans la chaine alimentaire ?
Pour ne pas en avoir tenu compte, nous avons l'environnement actuels et il nous faut réagir pour que nos enfants puissent avoir une nature moins polluée.

Pour un bivouac, il y a deux méthodes : l'américaine : on raméne tout avec soi, dans des bidons adéquats, mes gouts et ma culture me rendent réticent à cette idée,
et la technique qui consiste à entérrer nos crottes au dessus de la limite des plus hautes eaux.

Quelques exemples :
A l'ile d'yeu il y a plusieurs baies, dont une qui est réputée pour offrir un bon mouillage. L'analyse de l'eau est affichée sur la plage durant l'été avec des relevés très fréquents.
En les lisant avec un homme du coin, on a constaté une hausse vertigineuse de la présence de E coli (X 8000 ) à une date précise, et les chiffres redevenaient normaux le surlendemain. La seule raison est qu'à cette date il y a eu de la houle donc les fonds étaient brasssés et les sédiments avec.
L'homme du coin me disait avoir compté un soir, jusqu'à 90 bateaus à l'ancre dans cette baie, avec les rejets correspondants car tous n'ont pas des réservoirs d'eau grise.
Autre faits : si la mer était aussi "détergente" que cela, comment se fait-il que réguliérement, suivant les zones cotiéres il y ait des interdictions de péches à pied pour cause de présence de l'E coli ? c'est pour moi l'indicateur que la nature ne peut pas assimiler tout ce que nous lui dépotons. Il faut donc faire attention à nos pratiques personnelles pour ne pas aggraver la situation.

Lors d'une conférence internationale à Genéve sur l'acces à l'eau potable, il y a deux ou trois ans, un journaliste avait calculé que 8 heures de débats avaient été perdues car à chaque fois que l'on parlait pipi-caca il y avait quelques dizaine de personne à pouffer de rire, ce qui empéchait l'orateur de continuer sa présentation.

khutzeymateen - 09 déc. 2008
796 messages
philou :
[Autre faits : si la mer était aussi "détergente" que cela, comment se fait-il que réguliérement, suivant les zones cotiéres il y ait des interdictions de péches à pied pour cause de présence de l'E coli ?

1-le mot "détergent est inapproprié" ; on devrait parler de "corrosive"
2-oui je n'ai pas dit que la mer dégradait totalement les déchets fécaux, j'ai justement fait mention dans mon premier message de teneur de coliformes fécaux souvent élevées dans certains coins du littoral.
Mais il faut relativiser les choses la dégradation se fait sur le long terme.
C'est certain, il faut être logique, que si des fosses sceptiques se déversent dans le littoral c'est une catastrophe écologique locale.
C'est certain aussi qu'un nombre élevé de plaisanciers cela peut apporter des nuisances écologiques je comprends ton désarroi Philou parce que les milieux marins sont relativement fragiles..
Donc à qui la faute ? Au législateur, à l'état qui ne légifère pas assez sur la Plaisance et devrait imposer des toilettes chimiques sur les voiliers ( mais maintenant je vais me faire des ennemis avec les plaisanciers :D )
Sinon moi je propose une solution : si c'est la faute à tout le monde qui fait caca toute la journée, alors supprimons une partie de la population comme ça il n'y aura plus de problèmes de pollution ;)

ChristopheD - 09 déc. 2008
351 messages
Ou alors se retenir, bouffer de l'Immodium matin, midi et soir et interdire la vente des laxatifs ! ;)
Gare à l'occlusion intestinale.

mad - 09 déc. 2008
981 messages
Allez, on va faire dans le constructif : j'ai déjà parlé sur ce forum et sur RL de ce merveilleux petit engin qui peut aider à résoudre ce type de problèmes, mais aussi vous permettre de faire une rigole autour de votre tente, de creuser une fosse à froid dans la neige etc. :

http://www.ems.com/1/2/5479-reviews-red-snapr-plastic-trowel.htmlezee trowel

Si il y a assez de gens intéressés, je vais d'abord essayer de persuader le Vieux Campeur d'importer ça, sinon, je ferai une commande groupée !

C'est vraiment bien ;) !

Johanna - 09 déc. 2008
659 messages
@mad
Quand tu commanderas tes pelles, on t'en achètera une pour faire un test :) (sérieux!).

paleo_bikefamily - 10 déc. 2008
108 messages
Toujours aussi animé ce dialogue .... de sourd

Pourtant, même les plus obstinés des éleveurs de coquillages n'ont pas reussi à imposer le pouvoir "corrosif" de la mer pour continuer à vendre leur production quand les eaux sont contaminées par des bactéries temoins d'une contamination fécale. Précautions excessives (?)

De même, on ne compte plus les publications scientifiques qui démontrent dans les pays dits sous-développés une corrélation très directe entre le nombre de pathologies graves et/ou de décés (dysenterie...) chez les plus jeunes et l'absence de "précautions sanitaires" dans le domaine de la production et de l'élimination du caca. Ni même, le nombre de programmes visant à installer dans ces régions des "latrines" dignes de ce nom. Précautions excessives (?) Gaspillage (?) Bactéries ou virus qui refusent obstinément de se laisser recycler (?)

Etonnant aussi de constater qu'1 seule petite colonie d'eschericia coli/ml /suffira à rendre l'eau d'alimentation non potable. Influence des producteurs d'eau minérale (?)

Oui mais j'oublié, personne ne boit plus d'eau de mer depuis Bombard a part quelques gamins qui ont pris la mauvaise habitude de patauger dans les vaguelettes du bord où l'on peut retrouver jusqu'à 1000 col d'E coli/ml. Parents imprudents (?)

La liste d'arguments pourrait s'allonger indéfiniment (épidémie d'hépatites A dans une colo cet été dans le var...)

Alors bref....

Le caca ne fait pas voir rouge sauf quand on marche dedans avec des chaussures neuves (qu'elle drôle d'idée, tout juste acceptable dans une soirée étudiante trop arrosée d'une promo de première année de psycho spécialisée dans le redoublement:D)

Soit, si on n'a pas le choix, un petit ou gros caca dans la mer (si possible dans l'océan, j'habite La Ciotat...) pourquoi pas,évidemment même, mais delà à en faire une règle, un principe Ecologique, que sais-je encore, il y à quelque chose d'étonnant pour ne pas dire plus chez des "randonneurs" qui se refusent surement à abandonner le moindre petit papier d'emballage derrière eux...

Amicalement

Christian

khutzeymateen - 11 déc. 2008
796 messages
bikefamily :
Toujours aussi animé ce dialogue .... de sourd

Pourtant, même les plus obstinés des éleveurs de coquillages n'ont pas reussi à imposer le pouvoir "corrosif" de la mer pour continuer à vendre leur production quand les eaux sont contaminées par des bactéries temoins d'une contamination fécale. Précautions excessives (?)

Je ne comprends pas cette obstination sur ce sujet ; oui c'est un dialogue de sourd mais tu ne te rends pas compte qu'il y a plus grave que les cacas d'en l'eau de mer.
Tu as raison sur tous les points mais veux-tu que je te ressorte des trucs qui sont terrifiants et qui fassent vraiment peur ?
Tout cela les journaux en parlent peu ( je ne sais pas si j'ai le droit à des copier-coller du Monde )

Des taux de PCB élevés trouvés chez des consommateurs de poisson
LE MONDE | 29.05.08 | 14h14 • Mis à jour le 29.05.08 | 14h14

Consommer régulièrement du poisson expose à des taux plus élevés de polychlorobiphényles (PCB) dans le sang.

C'est la conclusion d'une étude menée sur une soixantaine de volontaires par l'Association santé-environnement Provence (ASEP), un regroupement de 350 médecins provençaux, avec le soutien de la branche française du WWF.

Cette étude, qui doit être rendue publique jeudi 29 mai, conclut que les personnes vivant près du Rhône et de la Seine (deux fleuves concernés par les arrêtés d'interdiction de la pêche de certaines espèces présentant des concentrations élevées de PCB), et consommant du poisson au moins une fois par semaine, présentent des taux de PCB dans le sang au moins cinq fois supérieurs au taux d'un groupe témoin en consommant peu. Cependant, l'étroitesse des échantillons conduit à prendre les résultats de cette étude - la première du genre en France - avec précaution.
[..]
Les PCB (connus également sous le nom de pyralène) sont des produits chimiques chlorés toxiques, probablement cancérogènes, utilisés comme isolants ou lubrifiants par l'industrie jusqu'à leur interdiction, en 1987. Ils se sont accumulés dans les sédiments des fleuves et dans les graisses de certains poissons d'eau douce.
[..]
Par ailleurs, les résultats des analyses en cours sur les concentrations de PCB dans les sédiments et les poissons devraient être connus en décembre. Des premières levées d'interdiction de pêcher ont été prises, en mai, sur la portion du Rhône entre Valence et Avignon. Elles ne concernent que les poissons de surface, les espèces de fond, comme les anguilles, restant interdites à la pêche et à la consommation.
Le préfet de Rhône-Alpes a annoncé que les douze pêcheurs professionnels du Rhône privés d'activité par les mesures d'interdiction allaient être indemnisés à hauteur de 30 000 euros et relocalisés. Il a également indiqué qu'une enquête pourrait être menée sur les travailleurs en contact avec les PCB.

Sophie Landrin (à Lyon) et Gilles van Kote
Article paru dans l'édition du 30.05.08

Attends c'est pas fini il ya aussi grave !!
Voyage dans la poubelle du Pacifique
LE MONDE | 18.03.08 | 15h46 • Mis à jour le 18.03.08 | 15h46
LONG BEACH (CALIFORNIE) ENVOYÉE SPÉCIALE

Charles Moore conserve ses plus belles trouvailles dans une armoire en fer au fond de son jardin, près de l'océan Pacifique, à Long Beach, Californie. Voilà dix ans qu'à bord d'un catamaran baptisé Alguita, cet homme chasse obstinément une proie singulière, le plastique échoué dans l'océan. Et il en trouve de toutes sortes, de toutes tailles, de toutes origines. "Mes préférés, ce sont les poignées de parapluie", sourit-il.

Il y a aussi un gros paquet de brosses à dents, des stylos, des bidons déformés par les morsures des requins. Un ballon en forme de coeur. Des casques de chantier. "Celui-là est russe, l'inscription est en cyrillique, observe Charles Moore. Cet autre a l'air asiatique." Mais les objets identifiables ne sont pas l'essentiel, car aucun ne reste entier très longtemps, ballotté par les courants. La plus grande part de la récolte est moins spectaculaire, mais plus préoccupante.

Ce sont des particules moins grosses qu'un grain de sable, qui résultent de la dégradation des objets. Les granulés qui servent de matière première à l'industrie plastique sont également légion. Charles Moore vient tout juste de décharger de l'Alguita une cinquantaine d'échantillons de cette "soupe de plastique", collectée au large en février. "L'océan est en train de se remplir de déchets", soupire-t-il en agitant un des bocaux de verre.


Le capitaine a une soixantaine d'années, le regard pâle et la peau brune des marins, une autorité naturelle dans la voix. Amariné depuis l'enfance par son père, il a longtemps gagné sa vie à la tête d'une entreprise de restauration de meubles, avant de se consacrer à la chose qui l'intéresse le plus au monde, la mer. "J'ai grandi avec l'océan sous mes yeux, je l'ai vu se détériorer", raconte-t-il.

Son intérêt pour le plastique découle d'un hasard. En 1997, au retour d'une course à la voile qui l'a emmené de Los Angeles à Honolulu, le navigateur décide de prendre une route habituellement évitée par les marins, car elle traverse une zone de hautes pressions, sans vent, où les courants s'enroulent dans le sens des aiguilles d'une montre : la gyre du pacifique nord. "Jour après jour, je ne voyais pas de dauphin, pas de baleine, pas de poisson, je ne voyais que du plastique", se souvient-il.


Charles Moore se passionne pour cet endroit perdu. Il crée une fondation financée par des donateurs privés et, avec l'aide de scientifiques spécialistes de la pollution de l'eau, met au point une méthode de quantification des déchets, avant de retourner dans la zone. Les premiers résultats sont publiés dans le Marine Pollution Bulletin en 2001. L'équipe dénombre 334 271 fragments de plastique par km2 en moyenne (jusqu'à 969 777/km2 au maximum) pour un poids moyen de 5 kg/km2. La masse de plastique est six fois plus élevée que la masse de plancton prélevée. La gyre piège les particules.


L'endroit où les prélèvements ont été effectués, aussi grand que le Texas
, est baptisé Eastern Garbage Patch, la "poubelle de l'est" du Pacifique. Quelle est la superficie totale de cette "poubelle" ? "Nous ne le savons pas, répond Charles Moore. L'eau est toujours en mouvement, la pollution est donc très difficile à mesurer. J'ai parcouru 150 000 kilomètres à bord de l'Alguita dans le Pacifique nord, et j'ai trouvé du plastique partout."


Le dernier voyage de l'Alguita laisse augurer une aggravation. "C'était vraiment choquant de voir qu'à chaque prélèvement nous remontions systématiquement du plastique", observe Jeffery Ernst, 22 ans, tout juste diplômé de biologie marine, embarqué volontaire. Les fragments, prélevés à l'aide d'une épuisette très sophistiquée, devront être triés et classés dans 128 catégories, en fonction de leur type (fil, film, mousse, fragment, granulés), de leur taille et de leur couleur.

Le capitaine Moore n'est pas scientifique de formation, mais son travail est reconnu par les spécialistes de cette pollution. Car il va là où personne ne va, au milieu du Pacifique. "Il a démontré que cette pollution existait, c'est un pionnier", commente Anthony Andrady, spécialiste des polymères au Research Triangle Institute.

Selon M. Andrady, l'impact de cette pollution est aujourd'hui "sous-estimé". Quelque 245 millions de tonnes de plastique ont été produites dans le monde en 2006. Une partie, difficile à quantifier, aboutit à l'océan. La matière, très légère, est transportée par le vent, mais surtout par les fleuves et les systèmes d'évacuation des eaux urbaines. Sans oublier les déchets abandonnés sur les plages. Environ 80 % du plastique retrouvé en mer vient de terre. Seuls 20 % sont issus des navires.

Le plastique a beaucoup de qualités. Il est peu cher, pratique et très résistant. Trop résistant, justement, quand il échappe aux circuits de collecte et de destruction des déchets. Il semble indestructible dans la nature.


"Personne ne sait combien de temps il met à disparaître complètement, explique M. Andrady. Il peut se fragmenter au point de se transformer en poudre, mais il est toujours là. Aucun micro-organisme n'est capable de le dégrader complètement. Tout le plastique qui s'est échappé dans l'environnement depuis qu'on en fabrique y est encore."

Impossible de nettoyer l'océan. "Cela reviendrait à essayer de passer le Sahara au tamis", dit Charles Moore. La seule solution, selon lui, est de développer le plastique recyclable, biodégradable, aujourd'hui très minoritaire, et de changer nos habitudes. "Nous devrions réserver le plastique aux objets dont nous voulons vraiment qu'ils durent."
Gaëlle Dupont
Article paru dans l'édition du 19.03.08

Donc je n'arrive pas à comprendre cette querelle de clocher sur le caca dans l'
eau de mer alors qu'il ya des sources de pollutions bien plus terribles et catastrophiques.

Le majeur problème avec l'environnement c'est que le grand public ne sait pas faire la hiérarchie entre les menaces périlleuses et ce qui l'est moins.
Mais de toute façon à continuer comme cela on est foutu on va droit dans le mur c'est terrifiant coupables ou pas..et caca ou pas dans la mer.

Donc selon toi est-ce que le caca dans l'eau de mer c'est plus grave que les PCB dans le sang ou les innombrables déchets plastiques qui ne seront jamais dégradés ?

paleo_bikefamily - 12 déc. 2008
108 messages
TU AS COMPLETEMENT RAISON, il y a des "cata" sanitaires ou écolgiques en cours ou à venir sans doute plus "graves" que le pb du caca "abandonné" en mer. En revanche, je ne pense pas que la préservation de l'environnement passe uniquement par une meilleure appréciation et par une hiérarchisation des risques, mais au contraire par le développement d'une idée simple : "RESPECTER" son environnement, c'est ne pas le modifier a court, moyen ou long terme, c'est en quelque sorte ne pas laisser de traces de son passage en ne perdant jamais de vue que ces traces peuvent "déranger" subjectivement ou objectivement ceux qui passeront après nous. De fait, abandonner son caca en mer quand on peut faire autrement, c'est quelque part s'approprier une partie d'un espace collectif et le restituer quelques instants plus tard dans un état différent susceptible d'une part de déranger l'utilisateur suivant et d'autre part de lui faire courir un risque. C'est sans aucun doute moins grave à l'echelle de la planète que la déforestation amazonienne, mais à l'échelon individuel c'est le même principe : ne pas se préoccuper de ce qui se passera "après". Abandonner son caca en mer quand on peut faire autrement, ça ne peut pas être une "recommandation" sauf à trop oublier pour ne pas dire mépriser, les utilisateurs futurs de ce qui deviendrait alors un gigantesque cagodrome.

Chris

Olivier - 12 déc. 2008
2251 messages
juste une question bikefamily
Quand tu as traversé l'Islande à vélo, comment as-tu géré tes besoins naturels ?

paleo_bikefamily - 12 déc. 2008
108 messages
Bon, je vois qu'il y en a au moins 1 qui suit....mais si tu relis tout ce que j'ai pu écrire, tu constateras que j'essai, sans doute maladroitement et plus encore sans aucune efficacité, de convaincre les lecteurs de ce post de ne pas instituer comme règle l'abandon de son caca en mer du moins quant on peut raisonablement faire autrement. Faire autrement, pour le voyageur "terrien" que je suis, c'est enterrer le tout avec les précautions d'usage. Je n'ai pas utilisé la mer pour ce genre de besoin, même si je dois bien reconnaitre n'avoir eu aucun mérite à cela en Islande, compte tenu de la température de l'eau. Reste qu'une partie de ce que l'on enterre, même soigneusement, doit bien finir par rejoindre la mer.... mais j'ai le sentiment en procédant ainsi d'être plus "attentif" à mon environnement naturel et humain.

chris

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