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Cyclo-camping en Lozère, Haute-Loire et Haut plateau Ardéchois

(réalisé)
Je vous présente une rando de 4 jours à vélo à la croisée de la Margeride, du Mézenc et du Haut plateau Ardéchois pour découvrir les montagnes granitiques ou basaltiques du massif central, sa nature et son histoire passée mais aussi celle d'aujourd'hui: celle de son adaptation à notre époque.
Elle se déroule  de part et d'autres des cours supérieurs de l'Allier et de la Loire offrant de multiples occasions de se baigner en lacs ou en rivière. Elle permet de s'imprégner de l'histoire d'une région au climat rude et aux habitants courageux.
Cette rando est plutôt réservée aux cyclistes sportifs capables d'avaler des D+ journalières comprises entre 1100 et 1500m (vélo chargé!). A la clé, magnifiques points de vue, des Alpes au Plomb du Cantal, de la chaîne des Puys au Mont Lozère.
A faire par beau temps car le climat peut être rude, même en été (< 10°C en juillet en 2014) et se priver des beaux points de vue serait tellement dommage!
Bivouac en pleine nature facile !
vélo de randonnée
Quand : 11/07/15
Durée : 4 jours
Distance globale : 245km
Dénivelées : +9684m / -9659m
Alti min/max : 772m/1457m
Carnet publié par Angstrom le 25 août 2015
modifié le 12 oct. 2017
Mobilité douce
C'est possible (ou réalisé) en train
Précisions : Accès par la gare de Langogne. TER depuis Nîmes/Montpellier (Sud) ou Clermont-Ferrand (Nord). Train Inter-cité depuis Paris.
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Vue d'ensemble

Le topo : J2: de la Margeride à la Loire par l'Allier (mise à jour : 12 oct. 2017)

Distance section : 67.9km
Dénivelées section : +1596m / -2033m
Section Alti min/max : 1200m/1407m

Description :

En bref
Une journée en Haute-Loire qui se termine au bord de la Loire à Goudet après presque 70 km et D+1400m.
On descend de la Margeride vers Saugues, chef lieu animé en ce mois de juillet où l'on peut visiter le musée de la fameuse bête du Gévaudan. Après le franchissement de l'Allier au Pont d'Alleyras, il faudra bien remonter pour pouvoir basculer vers la vallée encaissée creusée par la Loire vers l'étape du soir. Une remontée rude dans la chaleur de l'après-midi. Mais heureusement, le Lac du Bouchet offre une belle carotte pour se motiver. Ses eaux douces sont un délice; elles viennent laver autant le corps que la tête bien sollicités pour grimper sous le soleil les lacets depuis le Pont sur l'Allier. La descente depuis le Bouchet vers la Loire en passant par Costaros est tranquille pour arriver à Goudet, charmant petit village niché dans un méandre du plus long fleuve français où nous ferons étape au camping municipal [Edit] Le camping a été dévasté par l'orage meurtrier et dévastateur de la mi-juin 2017 qui a détruit une partie du village. Le camping privé a été en partie épargné. Le gîte d'étape reste. Il est probablement possible de planter la tente sur les parties intactes du camping mais les sanitaires sont fermés.

Ravitaillement possible à Saugues, Pont d'Alleyras et Costaros.
Baignade possible à Saugues, dans l'Allier au Pont d'Alleyras, au Lac du Bouchet, et dasn la Loire au Goudet.

Caractéristiques géo-topographique de l'itinéraire
La journée commence par quelques km de grimpette: il s'agit de finir la montée entamée depuis le Malzieu et intérrompue au bivouac. S'ensuit une superbe descente sur le flanc Est des Monts de la Margeride qui se termine en pente douce à Saugues, dernière bourgade du Gévaudan.
De là, il faut encore quelques successions de montées et de descentes avant d'atteindre la grande descente de D-300 vers l'Allie dont le franchissement au Pont d'Alleyras (660m) nous fait entrer en Velay.
Malheureusement, il faudra symétriquement remonter de l'autre côté. Une montée de 6,5 km assez raide qui se termine à nouveau par une sorte de plateau à découvert mais qui grimpe encore pendant presque 6km avant de basculer (à 1257m, D+600) vers le lac volcanique du Bouchet. Depuis celui-ci, il n'y a pratiquement que de la descente, en faux plat jusqu'à Costaros puis en franche descente de 4 km jusqu'à Goudet (804m).
Dans la construction des maisons, le granit de Lozère est remplacé par la roche brun sombre et un peu triste du basalte lorsqu'on s'éloigne de Saugues vers l'Allier. Le paysage est celui d'une campagne agricole de moyenne montagne: cônifères sur les hauteurs de la Margeride, puis fourages et un peu de polyculture avec de l'exploitation forêstière parsemée. L'élevage laitier domine. La race Aubrac de Lozère est remplacée par des Montbéliardes principalement  en Velay.

Milieu traversé :

Environnement : [rivière, montagne, plateau]

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Le compte-rendu : J2: de la Margeride à la Loire par l'Allier (mise à jour : 12 oct. 2017)

Réveil sous le ciel bleu, le chant des oiseaux et du ruisseau. La fraîcheur nous fait sortir du bois pour petit-déjeuner à la recherche des rayons du soleil. Nous sommes sous le charme de cette nature et ce calme. Une petite causette avec un randonneur barbu habitant du Malzieu nous rappelle que nous ne sommes pas seuls au monde.


J2: de la Margeride à la Loire par l'Allier
Une fois le camp levé, la montée se fait d'entrée, à froid, mais elle n'est pas trop longue. Peu avant la ligne de crête (façon de parler, c'est tout plat), le paysage s'ouvre sur de grandes prairies. Vers l'Ouest, l'Aubrac éclairé des rayons obliques du matin se découvre.
La ferme de Brassalière
La ferme de Brassalière
Nous passons à côté d'une magnifique ferme avec un bâtiment de 120m d'un seul tenant . Le dernier bâtiment lozérien donc recouvert d'un toit d'ardoise. Les bâtiments de Haute-Loire sont coiffés de tuiles rouges.
Toit d 'ardoise impressionnant. Lozère oblige.
Toit d 'ardoise impressionnant. Lozère oblige.
La descente vers Saugues est belle, agréable. On prend du plaisir à piloter dasn les lacets, toujours vigilants à ne pas se faire embarquer avec les vélos chargés sur des routes étroites et où les locaux ont tendance à rouler vite, se croyant seuls au monde.
A Saugues, en expliquant notre itinéraire, le garagiste à qui j'avais emprunté une clé à mollette m'a raconté qu'un chauffeur roumain avait emprunté la même route que nous l'hiver dernier et s'était trouvé bloqué 10 jours dans la neige. La cause: la confiance aveugle de ce chauffeur en son GPS. En effet, depuis le Malzieu, ce dernier lui avait indiqué cet itinéraire et avec son 38 tonnes, une fois embarqué, il n'a pas pu faire demi tour!
Saugues est le bourg important de ce coin de Haute-Loire (historiquement il faisait partie du Gévaudan, province antérieure à la Lozère). On y trouve tous les commerces et on en profite pour se ravitailler pour le pique-nique de midi. S'y trouvent aussi 2 points touristiques au moins: le musée de la bête du Gévaudan (bein coté) et la Tour des Anglais. Nous ne visiteront aucun des 2 car en ce dimanche, nous choisissons la messe de 11h (église bien remplie).
Campagne vers Saugues
Campagne vers Saugues
Pique-nique sur les hauteurs de Saugues sous un pin à crochets à l'ombre tellement agréable qu'on se fera une petite sieste sous ses branches accueillantes.
La descente vers le Pont d'Alleyras offre une très belle vue sur la rivière Allier. On ne peut s'empêcher de se dire qu'il nous faudra remonter tout ce qu'on descend. Les degrés grimpent rapidement.
La vallée du Haut Allier et le village d'Alleyras
La vallée du Haut Allier et le village d'Alleyras

Au Pont d'Alleyras, on s'arrête au buffet de la gare (sans train pour le moment pour cause d'éboulis à quelques km) et on s'enfile un coca bien frais car il fait déjà très chaud. Mais quand faut y aller, faut y aller. On entame la montée sous le cagnard. Le moment le plus pénible des 3 jours.
Halte rafraîchissements au Pont d'Alleyras
Halte rafraîchissements au Pont d'Alleyras
Nous n'avons qu'une idée en tête: nous baigner au Lac du Bouchet où des amis nous attendent. Nous y arriverons assez tard car notre moyenne a été massacrée par les nombreux arrêts. Nos amis seront déjà partis, mais cela ne nous empêchera pas de nous baigner et de profiter de l'eau délicieuse de ce lac charmant, tout rond, entouré de cônifères qui lui donnent cet air nordique. Il y a des toilettes, lavabos et des tables. Je suis sûr qu'après 20 h il n'y a plus grand monde et qu'à condition d'attendre le soir pour monter la tente et décamper pas trop tard, un bivouac à ce lac serait possible et très agréable .
Nous rejoignons Goudet par Costaros (pas de magasin à Goudet donc provisions obligaoires à Costaros) où nous retrouvons nos amis qui dorment au gîte d'étape. Quant à nous, ce sera le camping municipal tout proche. Il est microscopique mais possède l'essentiel. 3 autres couples seulement ce soir-là partagent ce terrain basique mais calme [Edit: camping municipal désormais détruit par l'orage de mi-juin 2017]. On aurait pu choisir l'autre camping du bled, le Camping du Bord de l'Eau, nettement plus équipé et grand. Inutile et plus pratique pour nous qui dînons avec nos amis au gîte d'étape (tenu par des agriculteurs très sympas) qui fait même ferme auberge.
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